Tomas Satoransky surprend les Wizards

Et dire qu’il avait peur de ne pas être assez athlétique pour la NBA…

Transfuge de Barcelone, Tomas Satoransky expliquait en début de mois que ses qualités athlétiques, au-dessus de la moyenne en Europe, ne seraient à peine suffisantes pour qu’il fasse la différence en NBA. Mais ses nouveaux coéquipiers ont été unanimement impressionnés par sa vitesse et son explosivité.

« C’est lui qui a le plus de détente dans l’équipe », annonce Bradley Beal sur CSN. « Je peux vous le dire dès maintenant. »

Otto Porter Jr acquiesce et précise même la chose…

« Il était en contre-attaque, et on pensait qu’il allait juste claquer un dunk normal. Mais ce mec a du jump. Il a baissé le ballon au niveau de sa taille et tout le monde a été choqué… C’est devenu très silencieux pour un instant. (…) J’avais vu quelques highlights mais il m’a impressionné. Une autre fois, alors que je coupais vers le cercle, il m’a fait une passe dans le dos par dessus l’épaule. Je ne m’y attendais pas. J’ai alors compris qu’il était très bon. »

Du côté de Tomas Satoransky, l’effet est appréciable mais le joueur se méfie également des apparences. Le précédent établi par son grand copain, Jan Vesely, qui n’a pas réussi à percer chez ces mêmes Wizards et que le meneur tchèque a évidemment consulté pour prendre sa décision d’y aller, permet de relativiser les choses.

« Ils ne me connaissaient pas vraiment. Ils ne savaient pas que je pouvais faire ce genre de choses, que je suis athlétique. Un blanc qui sait sauter ! Ça les a surpris et j’espère que je pourrais continuer à surprendre les gens qui ne me connaissent pas ou ne croient pas en moi. »

Doublure de luxe sur les postes 1, 2… et 3 ?

Projeté comme doublure de luxe de John Wall et Bradley Beal sur les postes 1 et 2, Tomas Satoransky a aussi tapé dans l’oeil de son coach, Scott Brooks. Qui s’y connaît plutôt bien en arrière athlétique…

« Je pense que ça va être sa force dans cette ligue, qu’il va pouvoir défendre sur plusieurs postes et jouer sur différentes zones en attaques. Il peut devenir un vrai couteau suisse sur les trois postes arrières. »

S’il n’est pas forcément convaincu de pouvoir assumer cette polyvalence jusqu’à l’aile, le rookie tchèque veut surtout se concentrer sur ce qui va l’attendre sur son poste de prédilection : la mène. Car le défi y sera déjà de taille.

« Je ne me projette par sur le poste 3 pour le moment. Je vais devoir me renforcer musculairement pour jouer 3. Je peux me voir jouer 1 et 2 même si c’est très différent de défendre les meneurs en Europe et en NBA. C’est beaucoup plus compliqué ici. Tous les joueurs sont rapides et athlétiques. »