Doc Rivers : « Je ne suis pas sûr que le paysage de la NBA ait beaucoup changé »

À l’aube de l’ouverture du training camp, Doc Rivers est revenu auprès du Boston Globe sur la dernière intersaison et le départ de Kevin Durant aux Warriors. Déterminé à recruter le MVP 2014 aux Clippers, le président et coach de l’équipe angeleno n’a pas réussi à concrétiser cet objectif mais il affirme n’avoir aucun ressentiment à l’égard du nouveau joueur de Golden State. D’après lui, ce dernier était tout simplement dans son bon droit.

« Le Thunder, les Celtics et nous pensions tous obtenir Kevin Durant, » confie Doc Rivers. « Je n’ai aucun problème avec ça (son départ aux Warriors), vraiment pas. Je pense que les joueurs ont leurs droits. Ils prennent le risque d’être free agents. Beaucoup pourraient signer leur contrat plus tôt et jouer la sécurité et ils prennent pourtant un risque avec leur santé. Kevin l’a pris et quand nous avons terminé notre entrevue, nous pensions qu’il viendrait chez nous. Quand les Celtics ont terminé la leur, ils pensaient qu’il viendrait chez eux. Je pense que Golden State savait où il allait. C’est bien pour eux. Mais il faut quand même jouer les matchs. »

« Il y a un sentiment d’urgence »

Par ailleurs, Doc Rivers rappelle que le contexte de cet été était exceptionnel dans la mesure où de nombreuses équipes pouvaient dégager de la souplesse financière grâce à l’explosion du salary cap. En temps normal, la perspective de signer Kevin Durant n’aurait pas réuni autant d’équipes.

« Je ne suis pas sûr que le paysage de la NBA ait beaucoup changé car les Warriors étaient déjà très bons, » poursuit-il. « Ces deux dernières années avec la hausse du salary cap a permis aux équipes de faire ce qui est arrivé. Je pense que c’est le seul inconvénient. Ce n’était pas une free agency normale. En fait, les Celtics auraient probablement eu une meilleure opportunité de signer Kevin car il n’y aurait pas eu autant d’équipes impliquées en temps normal. Nous n’aurions sans doute pas pu l’être, en ce qui nous concerne. »

Mais, comme Oklahoma City, les Clippers pourraient bientôt devoir gérer une situation compliquée puisque Chris Paul et Blake Griffin disposent tous les deux d’une clause de sortie à l’issue de cette saison pour tester le marché. S’ils n’ont pas prolongé d’ici octobre, Los Angeles pourrait devoir envisager des échanges afin d’éviter de perdre ses stars sans contrepartie.

Évidemment, Doc Rivers ne cache pas qu’il n’est pas totalement serein face à cette situation.

« Blake et CP sont free agents et l’an dernier, Oklahoma City a dû faire avec ça et désormais, c’est notre tour, » concède le président/coach. « Selon moi, il y a un sentiment d’urgence depuis que nous sommes ici. Nous ne sommes pas encore allés au bout des choses. Nous ne sommes pas les seuls. Tout le monde est confronté à ce sentiment d’urgence. »