Si Team USA justifie ses victoires difficiles par le niveau croissant de ses adversaires au niveau international, force est de constater que la sélection américaine a un vivier de talents sans commune mesure qui devrait lui assurer une campagne sans grands obstacles. Après trois matchs serrés et un statut remis en question à l’approche des quart de finale, Charles Barlkey croit avoir identifié le problème majeur au sein de la formation : le partage du ballon.
« J’espère qu’ils vont gagner l’or, je veux toujours qu’on ait la médaille d’or, » rappelle-t-il à Sports360AZ. « Mais ce n’est pas une bonne équipe qui a été assemblée. Je ne crois pas qu’il aient fait du bon boulot car si vous regardez ces joueurs – qui sont tous bons, attention – ils ont tous besoin du ballon. »
« Quand on monte une équipe, il faut quelques role players »
Et l’ancien joueur de rappeler que dans cette sélection, un seul homme n’a habituellement pas besoin du ballon en club. Et qu’il n’y a donc qu’une seule balle pour onze joueurs…
« Si vous enlevez DeAndre Jordan, tous les gars de cette équipe sont dominants avec le ballon » poursuit Sir Charles. « On les voit jouer beaucoup de un-contre-un. C’est la chose qui m’a sauté aux yeux. Mais il faut comprendre que quand on monte une équipe, il faut quelques role players. Un gars comme Kyle Lowry, qui est un super joueur, veut scorer. Kyrie [Irving] veut scorer. Kevin [Durant] veut scorer. DeRozan veut scorer. Donc je pense qu’ils ont stagné offensivement. »
La Dream Team dont il a fait partie ne comptait pas forcément énormément de role players dans ses rangs, mais les créateurs Magic Johnson ou Scottie Pippen donnaient une fluidité certaine à cette armada unique. Aujourd’hui à Rio, les Américains ne savent pas faire grand chose à part tirer, d’après leur illustre aîné…
« Quand ils assembleront une équipe dans le futur, ils devront comprendre qu’on ne peut vraiment, mais vraiment pas avoir uniquement des joueurs offensifs. Ils devront avoir des joueurs qui, s’ils ne prennent pas de tirs, ne vont pas simplement rester là à se morfondre. »