Derrick Rose : « Le jeu en triangle nous convient à merveille »

Derrière Kevin Durant (et son nouveau tatouage de Tupac) aux Warriors, Derrick Rose aux Knicks est sans aucun doute un des transferts les plus importants de l’intersaison. Surtout que l’arrivée de l’ancien meneur des Bulls s’est accompagnée d’autres venues de poids, dont Joakim Noah ou encore Brandon Jennings. 

Tant et si bien que les Knicks ont été mentionnés par Adam Silver comme étant, au même titre que les Warriors, le modèle de la « super team » que la NBA veut combattre – mais qu’elle a néanmoins rendu possible avec l’explosion du salary cap…

« Les attentes sont élevées. On dit de nous et de Golden State qu’on est des super teams alors que la NBA essaie de limiter ces super teams. Nos attentes, c’est de gagner tout simplement. On a des gars qui ont des choses à prouver. Brandon a signé pour un an, il veut prouver pourquoi il est là. Je dois prouver pourquoi je suis là. Joakim doit prouver pourquoi il est là. On va simplifier les choses et se concentrer sur la gagne. Gagner des matchs règle tout en NBA : les sponsors, les problèmes internes, l’image de marque… »

Aperçu à Los Angeles avec Brandon Jennings, Sasha Vujacic et Kristaps Porzingis à l’entraînement avec Rob McClanaghan (l’entraîneur des stars), Rose a pris ce transfert comme un nouveau départ pour lui, surtout dans une ville « où le basket est une véritable culture ». Et D-Rose est prêt à se plier aux demandes de coach Hornacek.

« On pourrait mettre Brandon en meneur, et moi à l’arrière sur certaines séquences, avec Melo, KP et Joakim. Dans ce cas-là, je pourrais jouer sans ballon et avoir une attaque plus diversifiée. »

« Une attaque en triangle avec un meneur athlétique »

Du coup, il bosse comme un forcené pour pouvoir reprendre sa progression, stoppée net par une série de blessures depuis son titre de MVP en 2011. En l’occurrence, dans la configuration des Knicks, Rose se prépare à shooter. Beaucoup !

« Il n’y a pas tant de joueurs que ça qui sont efficaces à mi-distance, c’est un shoot efficace pour moi et les défenses m’offrent ce tir. » analyse Rose sur NBA.com. « Dans la NBA aujourd’hui, si tu ne peux pas rentrer un tir extérieur, tu ne verras pas le terrain. Donc, cet été, je fais des tonnes de shooting, beaucoup de répétitions. Et puis du physique évidemment. Il faut être en forme pour pouvoir pousser le ballon et jouer uptempo. Je bosse les fondamentaux, le dribble et le jeu de jambes. J’essaie notamment de réaliser mes mouvements, et arriver sur mes spots privilégiés avec le moins de dribbles possibles. Pour que ça devienne automatique. »

Mais quand on parle des Knicks, on ne peut pas ne pas évoquer le jeu en triangle, si cher à Phil Jackson, le patron de la franchise new yorkaise.

« Quand on pense au jeu en triangle, on pense à un jeu plutôt old-school, qui a fonctionné pour certaines équipes par le passé. Je pense que ça nous convient à merveille parce qu’on a Melo et Porzingis qui peuvent jouer au poste bas. Si on joue comme ça, ça serait une première pour moi, de jouer en isolation. J’ai discuté avec coach Hornacek et il veut utiliser le jeu en triangle mais aussi des variations pour avoir des écrans en tête de raquette ou sur les côtés. Ce serait la première fois qu’une attaque en triangle pourrait avoir un meneur athlétique, on verra… Ce qui est sûr, c’est que mon shoot devra être réglé. »

Très remonté, et même « rajeuni », par ce changement de contexte, Derrick Rose veut croire à nouveau en sa bonne étoile. Dans la Grosse Pomme, aux côtés de Carmelo Anthony, Kristaps Porzingis, et son frère Joakim Noah, Rose veut prendre racine au Garden.