Eric Bledsoe a déjà lancé la saison des Suns

San Diego, fin juin. Eric Bledsoe invite les jeunes Suns à passer quelques jours au Sud de la Californie, avec du paintball ou encore du yoga au programme. De quoi intégrer immédiatement les rookies fraichement draftés.

Ceux-ci n’ayant pas forcément encore les moyens de se payer des vacances, Eric Bledsoe prend en charge leurs billets d’avion. Pour aider, pour montrer qu’il est là en cas de besoin, et pour assumer un statut de leader qu’il cherche à assoir au sein de la franchise, alors même que les rumeurs d’échange le concernant sont alors dans l’air.

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« Il a été plus qu’un leader » commente aujourd’hui l’entraîneur des Suns Earl Watson. « Il fait un travail sur lui-même, sur et en dehors des parquets. Il travaille ses qualités de leadership par tous les moyens, en lisant des livres, en préparant ses discours en public. »

Aux côtés d’un coach aussi jeune que son groupe, la présence d’Eric Bledsoe est un relais de choix.

« C’est difficile de résumer une équipe à un seul joueur » explique Earl Watson. « Ce jeune groupe ne croit pas en ça. Les gars croient en un collectif de leaders. Bledsoe est tellement humble qu’il ne dira pas ‘c’est mon équipe’. Il dirait ‘je suis un des leaders’. »

Eric Bledsoe et Devin Booker, jeunes patrons

Absent une bonne partie de la saison, l’ancien Clipper a vu Devin Booker assurer sur la ligne arrière des Suns. Benjamin de la ligue, le rookie a aussi la trempe d’un leader en dépit de son jeune âge, lui qui est considéré comme un winner par son ancien coéquipier de fac Karl-Anthony Towns, qui a été adoubé par Kobe Bryant ou Dwayne Wade, et qui continue « de se faire connaître et de ne pas se laisser pousser », comme il l’expliquait plus tôt dans la saison.

« Devin apprend à parler et à garder l’équipe solidaire » constate son entraineur pour la radio Arizona Sports. « Chaque fois qu’un exercice se passe mal, on l’appelle, on lui dit d’aller rameuter son équipe. Et il les met en ligne et corrige les choses. C’est le leadership qu’on veut construire pour lui cet été.

La voix de Tyson Chandler a résonné dans le vestiaire de Phoenix cette année, comme la série documentaire produite par Steve Nash l’illustrait il y a quelques mois. Avec de la stabilité au coaching et les retours des vétérans Leandro Barbosa et Jared Dudley aux côtés d’un Tyson Chandler heureux de faire partie de la reconstruction, la flopée de joueurs prometteurs qu’ont rejoint les rookies Marquese Chriss et Dragan Bender sera bien encadrée l’an prochain. Et s’il y a un problème, Eric et Devin s’occupent de tout.

« Bledsoe est arrivé à un diner, a pris la parole et annoncé la couleur » se souvient Earl Watson. « Il a expliqué aux autres qui nous étions, comment nous jouons et ce que nous attendons, et dit ‘Si vous avez des questions, vous pouvez m’appeler moi ou Devin’. »