Klay Thompson, l’homme des matchs 6 ?

« Tu es la raison pour laquelle on est encore en course. »

Quand le logo parle, on l’écoute… Membre du directoire des Warriors, Jerry West a bien raison, si Golden State est encore en vie dans ces playoffs, c’est grâce à Klay Thompson.

La « zone Klay »

Et ce fameux match 6 à Oklahoma City.

« Si on remporte le titre, ce sera ce match-là dont on se souviendra, » ajoute Harrison Barnes dans Sports Illustrated. « Ce sera le meilleur match de nos vie à tous. »

Dos au mur, les Warriors avaient déjà remporté un match 5 bien compliqué sur leur terrain. De retour dans les Grandes Plaines, les champions en titre ne semblaient plus si forts et imprenables.

Pourtant, par la grâce de Klay, auteur ce soir-là d’un impensable 11/18 de loin pour 41 points, la troupe de Steve Kerr a survécu. Et Klay Thompson se souvient de chaque action, notamment de ce début de troisième quart !

« Je sortais d’un écran et Westbrook était en face de moi. Mais je ne me suis pas posé de question, j’ai shooté quand même. Quand j’ai vu qu’il tombait dedans, je savais que j’étais chaud. »

De fait, 26 secondes plus tard, c’était un sixième panier primé à mettre sur le compte personnel de Klay Thompson. Devant sa TV, son père Mychal sentait le coup de chaud venir. Il a envoyé un texto à sa femme pour lui livrer son sentiment.

« Je crois qu’il entre dans la zone Klay. »

« Un visage de pierre »

De fait, à chacun des temps morts, on pouvait voir l’arrière des Warriors, concentré comme jamais, le regard dans le vide. Mais les doigts brûlants…

« On ne pouvait pas vraiment dire s’il nous écoutait encore, » rappelle Kirk Lacob, le fils du propriétaire et accessoirement assistant GM. « C’est ce dont je me souviendrai de ce match, son visage de pierre. »

Assassin silencieux, Klay Thompson apprécie de jouer dans l’ombre de Stephen Curry, double MVP en titre. Lui est un gars discret, le prototype du mec qui a grandi sur la côte Ouest des Etats-Unis et qui ne se prend pas la tête.

Du coup, quand Andre Iguodala arrive à subtiliser le ballon à Russell Westbrook en fin de dernier quart, alors que leur saison historique à 73 victoires est dans la balance, Klay Thompson n’a pas hésité à tenter un trois points en première intention. Comme à l’entraînement…

« Je savais qu’on avait encore trois possessions derrière, donc je me suis dit, allez, personne n’est à moins de deux mètres de moi, je me sens bien, et puis je bosse sur ces tirs tout le temps. »

Discret mais indispensable

Une onzième et dernière bombe pour faire passer les Warriors devant au score… Et une onzième bombe dont le Thunder ne se remettra jamais. Bourreau d’Oklahoma City, Klay Thompson n’aura ensuite pas un mot plus haut que l’autre après sa prestation quatre étoiles.

« Ça ne pouvait pas être mon dernier match, » balancera-t-il à USA Today, en route pour sa conférence de presse.

Dans la revanche de la finale de la saison passée, Klay Thompson est tranquillement mais sûrement en train de monter en puissance. Parti de 9 points au match 1, il a fini à 37 pions (6/11 à trois points) lors du match 5.

Ce dernier ne s’est pas soldé par la victoire attendue mais l’arrière continue de tracer sa voie.

« Je veux voir comment j’ai réussi à rentrer tous ces tirs. Je voulais voir ce que j’ai fait de bien sur ces tirs. »

Plus compliqués les uns que les autres, ces shoots de très loin réussis par Klay Thompson sont pour le moment un moment d’histoire suspendu en l’air. Avec un deuxième titre ce soir, si les Warriors arrivent à briser la dynamique des Cavaliers, Klay Thompson pourra définitivement affirmer que ce match 6 face à Oklahoma City est son match référence…

https://www.youtube.com/watch?v=09AqpNPiZ8g