30 ans depuis une semaine. 30 points. 30 d’évaluation. Goran Dragic aura attendu un match décisif pour s’offrir un record en carrière en playoffs avec une prestation remarquable de bout en bout. « Slasher », le Slovène a déstabilisé la défense des Raptors par sa lecture des écrans, sa technique, mais aussi la variété de son jeu.
Un vrai feu-follet que ni Kyle Lowry, ni Cory Joseph ne sont parvenus à freiner. Pourtant, Dragic ne tournait qu’à 13 pts de moyenne sur les trois derniers matches, et physiquement, il est cassé de partout avec, rappelons-le, 13 points de suture dans la bouche, une dent en moins, et un oeil au beurre noir !
« Je ne veux pas rentrer en Europe. Je veux rester ici » a-t-il lancé après le match.
Traduisez, Dragic ne voulait pas être en vacances, et c’est lui qui a le plus profité de la formule « ultra small ball » du Heat. Epaule en avant, bien sur ses appuis, il a agressé en permanence la défense de Toronto.
« Je savais que le gars à côté de moi allait être remarquable » confiera Dwyane en conférence de presse.
Leur duo, souvent bancal, était parfait cette nuit. Leur complémentarité, qui ne saute pas aux yeux, peut s’exprimer lorsque le Heat se lâche en attaque.
« Ce soir, c’était son match. On a retrouvé le vrai Goran » expliquera Erik Spoelstra. « On ressemblait un peu plus à nous ce soir. »
Dans le sillage de Dragic, le Heat dépasse la barre des 100 points. Une première dans cette série.
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