Les Cavaliers testent leur « small ball »

Les Cavaliers jouaient hier le premier de leurs trois matchs en quatre jours et Kevin Love a donc été mis au repos. Cela n’a pas empêché Cleveland d’imposer sa loi à Washington grâce à un cinq majeur « small ball » avec Kyrie Irving et J.R Smith à l’arrière, Iman Shumpert à l’aile, LeBron James comme ailier fort et Timofey Mozgov comme pivot.

« Ça a été génial pour nous », explique Tyronn Lue après le match. « Je pense que les gars adhèrent à ce style de jeu, à ce style de basket. Parce qu’il [LeBron] pose des écrans et roule vers le panier, les autres joueurs sont investis et il peut leur faire la passe. C’est très bien pour lui ».

Ce que confirme le King.

« Je ne vois pas ça comme une régression. Si on est en bonne forme physique, tout va bien. Si on est là à perdre le ballon, à ne pas exécuter les systèmes et à ne pas se placer aux bons endroits, alors ça serait le cas. Mais ce soir, on a défendu ».

Tristan Thompson, Timofey Mozgov et Kevin Love comme pivots ?

Très efficace lorsqu’il évoluait comme ailier fort à Miami, LeBron James est revenu à un poste d’ailier plus confortable depuis son retour dans l’Ohio. Désormais dans sa 13e saison, l’enfant d’Akron espérait ainsi se protéger des coups, plus nombreux lorsqu’il faut aller jouer plus près du cercle, face à de vrais intérieurs.

Mais sa maladresse extérieure (28.4% de réussite à trois points) et la fessée reçue à domicile face aux Warriors ont poussé l’équipe à chercher des solutions face au « small ball », notamment défensivement.

« C’est compliqué si vous attaquez contre ça », argumente Iman Shumpert. « Si vous posez un écran, on peut facilement changer. Si vous posez un écran dans le dos, on peut changer. L’intensité reste la même. Il n’y a pas vraiment de moyen d’obtenir un duel favorable, c’est le positif ».

Les Cavaliers ont-ils déjà Golden State en tête lorsqu’ils testent cette stratégie ? Et à six semaines de la fin de saison, est-ce que cette mise en place n’est pas trop tardive, surtout que si celle-ci permet à LeBron James de jouer le pick-and-roll avec Kyrie Irving, créant un duo compliqué à contenir (et qui rappelle le tandem Stephen Curry – Draymond Green…), elle risque par contre de créer un embouteillage au poste de pivot entre Tristan Thompson, Timofey Mozgov et Kevin Love, qui va devoir prouver qu’il peut occuper le poste ?

« C’est à coup sûr le bon moment », répond LeBron James. « Il nous reste 20 à 22 matchs, un peu plus ou un peu moins, et nous voulons progresser. C’est ce que nous avons fait ce soir ».