Les Spurs ont battu les Lakers vendredi soir par 119-113. Un match pas comme les autres puisqu’il s’agissait du dernier match de la franchise texane face à Kobe Bryant. Ces deux franchises ont dominé la NBA des années 2000 avec un total de dix titres depuis les arrivées de Tim Duncan et Bryant en NBA.
« Ce sont deux compétiteurs qui sont des icônes de la ligue depuis tellement longtemps, » déclare Gregg Popovich à ESPN.com. « Ils ont dominé la NBA pendant tant d’années et c’est pour ça que je pense que les gens ont énormément de respect pour eux. »
Popovich a dirigé la Conférence Ouest lors du All-Star Game, le 18e et dernier de Bryant. Un moment d’émotion pour le joueur des Lakers mais également pour tout le petit monde de la NBA.
« Ce qui m’a le plus marqué est le respect que les joueurs ont pour lui, » explique le coach des Spurs. « On pouvait être sur le terrain à jouer à l’entraînement ou à l’échauffement et dès qu’une vidéo montrant Kobe était diffusée, tout le monde s’arrêtait et regardait l’écran. Pour les plus jeunes, il y avait des choses qu’ils n’avaient encore jamais vu auparavant. On entendait des « Oh » et des »Ah » à chaque séquence. C’était un moment très sympa. »
Les deux hommes ont d’ailleurs beaucoup ri ensemble comme lorsqu’ils se sont défiés en 1-contre-1 Au All-Star Weekend.
« Il m’a donné un coup de coude, je ne sais pas si vous l’avez vu, » plaisante Popovich. « Il est très compétitif et m’a donné en coup de coude pour pouvoir me passer en défense parce que je suis si rapide et je restais devant lui. Il est comme un vieux chien aujourd’hui alors que moi je suis rapide. La seule façon pour lui de me battre était de tricher alors il a levé son coude. »
Le quintuple champion a livré son sentiment sur cette tournée d’adieux de Bryant.
« On ne peut s’empêcher d’avoir les yeux rivés sur lui, » reconnait Popovich. « Quand il est venu à San Antonio il y a quinze jours, il a mis cinq paniers à 3-points ou quelque chose comme ça. Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir des frissons et je disais à Ettore Messina et Ime Udoka, ‘Regardez, il en est encore capable ! » On a gagné sur le fil mais le voir prendre le match à son compte était fantastique, comme Michael Jordan le faisait avant lui. Il fallait que je fasse attention parce que j’arrêtais de coacher pour le regarder jouer. C’était incroyable. »
« La compétition va lui manquer »
Le coach des Spurs parle aussi de sa préparation d’avant-match face aux Lakers de Bryant.
« Le plus terrifiant quand il était au sommet de art, c’était le fait que peu importe l’intensité de notre défense sur lui, il pouvait toujours trouver une ouverture nous mettre en pièces, » ajoute Popovich. « Il n’y a pas vraiment de méthode pour défendre sur lui. On pouvait tout faire pour qu’il n’ait pas le ballon mais il arrivait toujours à l’avoir dans ses mains. Alors on essayait de l’emmener où l’on souhaitait sur le terrain, mais au final, on savait qu’il allait décoller et prendre son shoot. Il l’a fait face à tellement d’équipes, et face à nous à de nombreuses reprises. »
Avant le match, Popovich a eu un mot pour Bryant, donc la carrière prendra fin dans deux mois.
« Je lui ai dit de profiter de chaque instant parce que ça va forcément lui manquer, » conclut Popovich. « Peu importe ce qu’il en dit aujourd’hui, cet esprit de compétition va lui manquer et ne sera jamais le même dans son futur. Qu’il prenne du plaisir avec les fans, avec ses coéquipiers et qu’il s’éclate en jouant le basket qu’il aime. »