Dans sa neuvième saison NBA, Ian Mahinmi a tout connu. La découverte du monde NBA à San Antonio, le manque de temps de jeu, la D-League, un titre de champion avec les Mavs et la transition d’un role player à un titulaire indiscutable. Pour résumer son parcours, nous lui avons demandé de choisir les neuf personnalités (joueurs, entraineurs, dirigeants etc.) qui l’ont le plus marqué pendant sa carrière NBA. Très vite, le Français laisse parler l’affect et décide de nommer une personne, à quelques exceptions près, par saison NBA. À travers ses choix, nous vous offrons une porte d’entrée unique en son genre dans les coulisses de sa carrière.
1. Tony Parker
« En tant que jeune français qui arrive aux Etats-Unis et qui ne connait pas trop la NBA, il m’a vraiment pris sous son aile. Il m’a montré ce qu’était la NBA et comment être un bon professionnel. En dehors du terrain, il m’a invité plusieurs fois moi et ma famille. Si je me suis senti à l’aise à San Antonio dès ma première année, c’est grâce à lui. »
2. Quin Snyder, actuel entraineur d’Utah
« Aller jouer en D-League, ce n’était pas vraiment ce que j’avais en tête. Ce n’était pas facile à vivre et avoir Quin en tant que coach m’a beaucoup aidé. On a développé une relation qui va au delà du basket, on est très proche encore aujourd’hui. Il m’a aussi pris sous son aile et il m’a permis de faire cette transition NBA – D-League de la meilleure des façons. »
3. Chad Forcier et Chip Engelland, coachs de développement à San Antonio
« Quand tu ne joues pas énormément, tu peux vite lâcher prise. Eux deux ont passé du temps à s’assurer que je reste impliqué mentalement, que je travaille sur mon jeu tous les jours que ce soit par la vidéo, ou par des workouts avant ou après les entrainements. C’était vraiment du travail individualisé jour après jour sans exception. Sans ces deux personnes, je ne sais pas si j’aurais pu tenir le coup pendant mes deux premières années NBA. Comme avec Quin Snyder, ça va au delà du sportif. »
4. Fess Irving, entraineur personnel
« C’est un coach individuel basé à Dallas que mon agent, Bouna N’Diaye m’a présenté quand je suis devenu free agent. Il m’a vraiment donné confiance en moi. On a bossé dur pour que je sois dans la meilleure forme possible pour pouvoir réaliser des bons essais un peu partout. Ce fut l’une des personnes les plus importantes pour moi cet été là et il est l’une des raisons pour laquelle j’ai pu signer à Dallas. On connait la suite. »
5. Rodrigue Beaubois
« On a appris à se connaitre quand j’étais à San Antonio et qu’on a joué Dallas en playoffs. On a développé une amitié et quand j’ai signé à Dallas, notre relation a pris une autre dimension. On est devenu des frères. Je le considère comme mon petit frère et encore une fois ça va plus loin que le basket. C’était l’un de mes garçons d’honneur à mon mariage. Il a été très important pour moi dans mon interaction à Dallas. Et puis quand j’arrive là bas, lui c’est le futur de la franchise, le joueur incontournable. Le fait qu’on soit si proches m’a donné une certaine crédibilité auprès des personnes qui ne me connaissaient pas à Dallas. »
6. Gregg Popovich, Rick Carlisle et Frank Vogel
« Que ce soit Gregg Popovich, Rick Carlisle ou Frank Vogel, ils m’ont tous fait confiance et m’ont permis d’en arriver où j’en suis aujourd’hui. J’ai une relation particulière avec Pop parce que j’habite à San Antonio pendant l’été. Il prend toujours le temps de me demander où j’en suis, de prendre des nouvelles de mes enfants. Les Spurs c’est vraiment comme une famille. Une fois que tu y es passé, tu restes dans leur cocon pour toujours. On a vraiment une belle relation. Avec RC (Rick Carlisle), c’est différent parce que j’ai passé moins de temps avec lui mais il y a toujours un respect mutuel d’autant plus qu’on a gagné un titre ensemble. C’est pareil avec Dwane Casey et Terry Stotts qui étaient assistants à Dallas à cette époque. Et Frank Vogel,il a un gros impact sur ma carrière. Il m’a vu arriver il y a quatre ans, aujourd’hui je suis titulaire et notre relation a donc évolué. Il tient une grosse responsabilité dans mon succès »
7. Bouna N’Diaye et Jeremy Medjana, ses agents
« Je ne peux pas ne pas mentionner mes agents. C’est un duo qui fait partie de mon noyau dur depuis des années. Ils sont vraiment là pour moi tous les jours. On entend toujours dire que les agents ne sont jamais disponibles pour les joueurs. Eux c’est l’inverse. Ça fait depuis dix ans que je suis avec ComSport et on a développé une relation qui là aussi va plus loin que le basket. Ils se sont occupés de moi, de ma famille et de mon entreprise. »
8. Larry Bird
« Larry c’est quelqu’un de très ouvert. Je ne connais pas beaucoup de présidents mais lui est très impliqué. Tu peux lui parler de tout, sa porte est toujours ouverte et lui même nous pousse à venir lui parler. Et puis son aura est sans limite à Indiana. Tout ce qu’on fait, la façon dont on joue, la façon dont on se comporte ont les traits de sa personnalité. »
9. George Hill
« À Indiana, je m’entends bien avec tout le monde mais le joueur avec qui je suis vraiment ami c’est George Hill. On s’est connu à San Antonio, on a gardé contact et depuis mon arrivée à Indiana on est tout le temps ensemble. Il a passé tout l’été dernier chez moi, sa copine et ma femme sont très proches. C’est le parrain de ma fille. C’est vraiment devenu un membre de la famille. Donc si je dois finir avec quelqu’un, George Hill c’est vraiment l’incontournable. »
Propos recueillis à Oakland