Jamal Crawford commence 2016 en fanfare

Dans sa 16e saison NBA, Jamal Crawford a baissé de pied. Candidat au titre de meilleur sixième homme ces cinq dernières années – il l’a gagné à deux reprises, en 2010 et 2014, l’arrière vétéran des Clippers est plus loin dans la course cette saison. 

Le début du déclin ?

Avec 12 points de moyenne, il totalise actuellement sa pire saison statistique depuis 2002-03. Il était alors à Chicago dans la 3e saison de son contrat rookie. A Los Angeles depuis 2012, Crawford savait pertinemment que ses minutes allaient diminuer. Mais de là à entendre son nom mentionné dans les rumeurs d’échange ces dernières semaines…

Pas en grande forme physique (il a tout de même 35 ans et plus de 1000 matchs dans les jambes), petit bras aux tirs, avec un mois de novembre à 34% de réussite, puis un mois de décembre pas beaucoup mieux à 39%, le natif de Seattle retrouve des couleurs depuis le début d’année 2016. Et pour cause, il tourne à plus de 16 points de moyenne à 42%. Surtout, il vient d’enchaîner quatre matchs à 15 points ou plus.

Dans la défaite hier soir face aux Kings, celle-là même qui a brisé la série de 10 victoires d’affilée, Crawford a été un des seuls Clippers à surnager, avec 20 points et une très bonne entrée en première mi-temps.

« Ce sont les remplaçants qui prennent la relève. C’est là où notre profondeur de banc tombe à pic. Josh [Smith] et Cole [Aldrich] étaient prêts. Tous les gars se tiennent prêts et ça montre le caractère de l’équipe. » souligne Crawford dans le Daily News. « Quand on va récupérer tout le monde, on pourra décoller. En attendant nos deux grands, on va se serrer les coudes. »

Le leader de la seconde unité

Sans Blake Griffin (depuis Noël), ni DeAndre Jordan (depuis deux matchs), les Clippers peuvent néanmoins compter sur plusieurs rotations de qualité. Et Crawford en est aussi bien le baromètre que le leader.

Une de ses qualités sous-estimées, c’est même de pouvoir faire le jeu quand Chris Paul souffle sur le banc. Eh oui, Crawford est arrivé en NBA en tant que « playmaker »…

« J’ai cet atout dans ma manche. Il y a des moments où je le sors. C’est utile parce que certains soirs, les défenses me serrent vraiment de près. » commente Crawford au LA Times. « J’essaie de lire le jeu. Je vois ce qu’il est possible de faire. Quand je me laisse entraîner par le flot, je peux être un très bon créateur. »

Le regain de forme de Jamal Crawford et la série de dix succès de rang des Clippers n’ont en tout cas rien d’anecdotiques. Profondément liés l’un à l’autre, ils laissent à penser que la troupe de Doc Rivers a effectivement une belle marge de progression, une fois le retour des deux mastodontes digéré dans la peinture.

21 points contre les Pelicans

https://www.youtube.com/watch?v=QiLnXTtu8Ec

19 points contre les Hornets

https://www.youtube.com/watch?v=pxzI5pVcwx8