La course au MVP : la folle ascension de Kawhi Leonard

kawhi-leonard Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2016. Pour notre première édition de l’année 2016, nous avons choisi de mettre en avant un joueur dont la discrétion est loin de refléter le talent et l’impact : Kawhi Leonard.

Pour illustrer nos propos, nous pourrions sortir les nombreuses catégories de statistiques avancées où l’ailier brille, que ce soit en attaque ou en défense. Mais plutôt que de vous inonder de chiffres pas toujours évidents à matérialiser, nous avons préféré vous faire partager les récents propos élogieux tenus par Jeff Van Gundyau sujet de l’ailier du Spur.

« Arrêtez-vous une seconde et pensez-y : dans une équipe avec des Hall of Famers comme Tim Duncan, Tony Parker, Manu Ginobili, ou encore le plus gros agent libre de l’été en la personne de LaMarcus Aldridge, nous avons là un gars qui est le moteur de tout cela. Et vous savez quoi ? Il continue de progresser. »

Formé à l’école Gregg Popovich

Car ce qui est impressionnant avec Kawhi Leonard, c’est qu’il tournait encore à seulement 12.8 points en 2013-14, année qu’il avait conclu par un titre de MVP des Finals. À ce moment-là, il était présenté comme le futur visage de la franchise, mais son jeu avait encore besoin d’être poli et pour cela, il allait devoir faire preuve de patience.

Meilleur marqueur des Spurs l’an dernier avec 16.5 pts (et accessoirement défenseur de l’année), Kawhi Leonard confirmait sa folle ascension, jusqu’à devenir l’incroyable joueur qu’il est aujourd’hui, à savoir : le 16e meilleur marqueur de la ligue, le joueur le plus adroit à 3pts, tout en restant le meilleur défenseur extérieur actuel.

« Il a une énorme éthique de travail. Je ne pense pas qu’on ait souvent vu ce genre de progression offensive chez un gars. Ils ont fait un travail fantastique avec lui et lui aussi a fait un travail fantastique. Son développement offensif a été incroyable. »

Une première depuis Michael Jordan et Larry Bird ?

Car Kawhi Leonard n’est pas seulement passé de 10.9 pts de moyenne sur ses 3 premières saisons à 20.9, aujourd’hui.

Homme de l’ombre, il a travaillé d’arrache-pied, attendant patiemment que ses illustres ainés lui transmettent le flambeau. Certes, il tente aujourd’hui 6 shoots de plus par match qu’en 2012-13 mais, surtout, il le fait avec une efficacité folle et une confiance décuplée. De telle sorte qu’il a naturellement, avec l’aide des anciens, endossé le rôle de leader des Spurs.

« Personne ne savait. Personne. Oubliez ce qu’ils disent maintenant. Je me moque qu’il n’y ait eu que 25 ou 30 matches. Il shoote encore quasiment à 50% à 3pts. On ne voit pas ça souvent. Maintenant, tout le monde sait qu’il est leur meilleur joueur. Ce qu’il fait est phénoménal. »

Preuve du phénomène, Kawhi Leonard pourrait devenir (tout comme Stephen Curry d’ailleurs) le seul joueur de l’histoire avec Michael Jordan et Larry Bird à finir une saison avec au moins 20 points, 5 rebonds, 2 interceptions de moyenne et une adresse extérieure d’au moins 40% !

« Tout ce que je veux, c’est progresser, » se contente de déclarer Kawhi Leonard. « J’adore pratiquer ce sport. C’est tout ce que j’ai toujours voulu faire et maintenant que j’ai la possibilité de le faire en NBA, je veux être aussi bon que possible. »

1. Stephen Curry

Bilan : Warriors – 32v-2d – 1er à l’Ouest
Stats : 34.0min, 29.7pts, 5.5rbds, 6.3pds, 2.2ints, 0.1ct, 3.6bps, 51.1% tirs, 44.4% 3pts, 90.2% LF

Gêné par une blessure au tibia, Stephen Curry possède une telle avance sur ses concurrents que ses deux petits matches (et demi) manqués n’ont évidemment pas eu d’impact sur notre classement. A priori, le meneur semble aller mieux puisqu’il était sur le terrain cette nuit et on l’espère pour les Warriors, et pour tous les fans NBA.

2 . Kawhi Leonard

Bilan : Spurs – 30v-6d – 2e à l’Ouest
Stats : 33.3min, 20.9pts, 7.0rbds, 2.7pds, 2.0ints, 0.9ct, 1.3bp, 51.9% tirs, 50.0% 3pts, 88.6% LF

Comme le dit Gregg Popovich, Kawhi Leonard est moins timide en attaque. Ce rôle de leader, il l’attendait depuis longtemps, mais il ne force rien pour autant et surtout, il n’a pas abandonné la défense. Si vous aimez les chiffres qui font rêver, sachez que depuis 5 matches, Kawhi Leonard tourne à 20.4 pts à 62.5% au shoot et 78.6% à 3pts.

3. Kevin Durant & Russell Westbrook

Bilan : Thunder – 24v-11d – 3e à l’Ouest
Stats KD : 35.8min, 26.6pts, 7.4rbds, 4.6pds, 0.9int, 1.4ct, 3.0bps, 51.7% tirs, 41.1% 3pts, 89.1% LF
Stats RW : 34.5min, 25.3pts, 6.8rbds, 9.5pds, 2.5ints, 0.3ct, 4.3bps, 46.0% tirs, 29.9% 3pts, 83.2% LF

Si Golden State et San Antonio possèdent les meilleurs collectifs, Oklahoma City possède le meilleur duo de la ligue. Alors certes, le Thunder, ça n’est pas que Durant et Westbrook, mais c’est quand même surtout eux et la NBA ne s’y est pas trompée en les nommant tous les deux joueurs du mois à l’Ouest.

KD et Russ, c’est 48% des points du Thunder, 43.1% des shoots tentés et 64.4% des passes décisives. Ça calme.

4. LeBron James

Bilan : Cavs – 23v-9d – 1er à l’Est
Stats : 35.6min, 25.6pts, 7.1rbds, 5.9pds, 1.5int, 0.6ct, 3.4bps, 49.4% tirs, 27.3% 3pts, 71.7% LF

Sans doute un peu taquin, LeBron James nous a fait croire, juste avant son 31e anniversaire, à une baisse de régime. En période de fête, on ne peut pas lui en vouloir, surtout que l’ailier des Cavs s’est racheté avec trois matches très propres (26.7 pts à 58.5%).

Plus que de l’irrégularité, LeBron James semble chercher le bon équilibre pour permettre au mieux à Kyrie Irving de retrouver ses marques et au collectif des Cleveland, enfin au complet, de se mettre en place.

5. Draymond Green

Bilan : Warriors – 32v-2d – 1er à l’Ouest
Stats : 35.2min, 15.0pts, 9.5rbds, 7.5pds, 1.4int, 1.4ct, 2.9bps, 46.4% tirs, 41.5% 3pts, 70.7% LF

Le titre de MVP a beau être une récompense individuelle, c’est aussi l’occasion de prouver qu’on ne porte pas une équipe au sommet seul et la présence de Draymond Green l’atteste.

Oui, Stephen Curry domine de la tête et des épaules mais comment ne pas souligner le travail incroyable abattu par « DrayMagic ». Pas seulement en l’absence de Curry, mais depuis le début de la saison ? Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil à ses stats.