Forte tête et gros mangeur, Kyle Lowry a connu un début de carrière compliqué. Le meneur All Star des Raptors est désormais, à 29 ans, un des meilleurs à son poste, et il s’est également imposé comme le leader de son équipe à Toronto.
« Jonas et DeMar sont nos franchise players »
Tant et si bien que la défaite lors du premier tour des playoffs l’an passé, face à Paul Pierce et les Wizards, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Kyle Lowry a donc décidé de se prendre en mains. Et a fondu.
« J’arrive à garder le même poids depuis le début de la saison. En NBA, c’est très difficile de bien manger tout le temps. C’est très compliqué de tenir un régime quand on arrive à 3h du matin et que l’on repart à 11h le soir suivant. On passe des soirées agitées. Mais mon corps est dans une forme telle qu’il sait comment consommer cette nourriture et la transformer en énergie. »
Surtout, auteur de 21 points, 6 passes, 5 rebonds de moyenne, l’ancien des Grizzlies et des Rockets a bien grandi dans son jeu.
En pleine confiance avec son coach, Dwane Casey, qu’il respecte et apprécie, celui qui était considéré comme un problème dans le vestiaire au Texas est bel et bien devenu un coéquipier exemplaire. Tant et si bien qu’il ne se considère pas comme le « franchise player » des Raptors… et même pas co-leader avec DeMar DeRozan !
« Non, je ne dirai pas que je suis le franchise player. Je suis juste un joueur. Je pense que Jonas et DeMar sont les franchise players, honnêtement. Je veux simplement les aider et les mettre dans les meilleures conditions pour réussir. »
« Les finales sont notre objectif »
Concrètement, ça ne se présente pas mal pour les Raptors cette saison. Ils pointent actuellement à la quatrième place à l’Est avec 19 victoires et 13 défaites, juste derrière les Pacers. Toronto a connu des blessures, Valanciunas et Carroll notamment, mais c’est leur défense qui leur permet surtout de rester une place forte dans la conférence Est.
« Nos schémas défensifs sont plus en place. Les gars savent mieux ce qu’ils ont à faire. DeMarre [Carroll] aide pour ça, c’est clair. Mais tout le monde sait ce qu’il doit faire, et enlever cette part de doute, ça nous donne un vrai plus en défense. »
De quoi passer ce fichu premier tour de playoffs ? Cette malédiction qui hante les fans canadiens depuis toujours puisque le club n’a passé le premier tour qu’une seule fois (en 2001), sortant six fois dès les premières joutes de la postseason…
« L’objectif est d’aller loin. Ne pas passer le premier tour serait… Je pense que quelque chose se passerait [dans l’équipe]. Notre but est de gagner et d’aller le plus loin possible. Les finales sont notre objectif. Faire les playoffs, c’est bien gentil, mais perdre au premier tour, on a eu notre dose. »
Avec plus de vétérans encore dans le vestiaire, Cory Joseph, Luis Scola et DeMarre Carroll notamment, les Raptors semblent plus armés que jamais pour réaliser cet objectif.