Golden State – Chicago : et de 14 pour les Warriors !

Dernière équipe à s’être imposée à l’Oracle Arena en saison régulière, les Bulls ont poussé des Warriors fatigués dans leurs derniers retranchements. Si l’adresse extérieure leur a offert une victoire de prestige contre les Clippers, cette nuit c’est leur dureté et leur défense qui ont permis aux hommes de Luke Walton de s’imposer 106-94. Il s’agit de leur 14e victoire d’affilée de la saison, et la voie est donc libre pour égaler, à Denver, puis battre, contre les Lakers, le record de victoires consécutives pour commencer une saison.

Comme contre Phoenix, ce sont toutefois Kirk Hinrich et Jimmy Butler qui entament le match pied au plancher. Et ils ont une bonne raison. Éprouvés physiquement, et surement mentalement, par leur match de la veille face aux Clippers, les Warriors peinent à suivre le rythme. Pour la quatrième fois de suite, leur entame mollassonne les force à courir après le score (23-12). Pour changer, quand Stephen Curry hausse son niveau de concentration c’est toute son équipe qui retrouve le droit à chemin. Golden State passe alors un 23-6 aux Bulls pour reprendre les commandes de la rencontre (35-29).

Mano a mano

La fin du deuxième quart temps fait la part belle aux défenses. Seuls les exploits individuels de Nikola Mirotic et Pau Gasol d’un côté et l’adresse d’Harrison Barnes et Andre Iguodala de l’autre font vibrer l’Oracle Arena. À la mi-temps, si c’est Chicago qui fait du Golden State avec 15 passes décisives, ce sont bien les Warriors qui, comme toujours, paraissent maitriser leur sujet (50-47).

Le chassé croisé continue pendant les onze premières minutes du troisième quart temps. L’écart stagne entre zero et trois points jusqu’à un 10-3 des Warriors qui prennent quatre points d’avance avant le dernier acte (77-73). Alors que Golden State reste fidèle à son identité en faisant vivre la balle, les Bulls eux se réfugient dans la Butler dépendance. Placé en tête de raquette, la star de Chicago use de ses qualités de percussions pour scorer et distribuer. Aussi fou que ça puisse paraître, à cinq minutes de la fin du match, la base arrière des Bulls fait plus que jeu égal avec celles des Warriors (40 points à 36). Les deux équipes se retrouvent les yeux dans les yeux (89-89).

Le taureau mord la poussière

Luke Walton décide, comme la veille, de faire confiance à son cinq de petite taille. L’intensité monte alors d’un cran mais les Warriors ont les jambes lourdes. Moins lucides et courts sur leur tirs, ils s’en remettent alors à leur défense pour terminer le boulot. Chicago est limité à cinq points sur cette fin de match. Deux banderilles d’Harrison Barnes achèvent les Bulls et offrent aux Warriors leur quatorzième victoire de suite, (106-94).

Bien que privé de Derrick Rose et d’Aaron Brooks, Chicago a bien joué le coup et a su profiter de la fatigue de ses hôtes mais est tombé sur une équipe qui soir après soir dégoute tous ses adversaires. Outre les records et les arabesques de leur MVP, c’est bien la force collective des Warriors qui leur permet d’être sur le toit de la NBA depuis douze mois et de relever tous les défis qu’on leur présente. Et alors que l’épouvantail rouge s’éloigne, son ombre, celle des 72 victoires de 1995-96, continue plus que jamais de planer au dessus de la Baie.

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