Les Suns bossent sur leur principal défaut : la communication sur le terrain

À Phoenix comme ailleurs, l’entraînement a repris. Avec une intersaison marquée par de nombreux mouvements, le camp de début de saison va être essentiel pour jeter les bases d’une nouvelle aventure. 

Après avoir terminé à quai ces deux dernières saisons, alors que le train des playoffs s’éloignait sous leur nez, les joueurs de Phoenix ont déjà trouvé en Tyson Chandler le leader qu’ils attendaient.

« J’imagine qu’il est comme EF Hutton [un banquier, référence ici à une publicité des années 70], » lance Jeff Hornacek, un brin désuet. « Quand il parle, les autres l’écoutent. Il a cette expérience. Il a le palmarès aussi avec des titres. Quand il dit quelque chose, les gars sont concentrés. Sa présence et sa voix en défense vont être énormes pour nous cette année. »

Souvent pris à défaut par les attaquants adverses sur des mésententes, des erreurs d’inexpérience, ou plus grave sur des sautes de concentration, les Suns doivent remédier à leurs problèmes de communication. En tout cas, c’est l’avis de PJ Tucker, pas mécontent de ne plus être le seul à aboyer les consignes défensives sur ses coéquipiers…

« Eric Bledsoe parle davantage donc je pense que c’est contagieux »

« Les gars qui ne parlaient pas vraiment par le passé parlent maintenant, » ajoute PJ Tucker dans l’Arizona Central. « Eric [Bledsoe] parle davantage donc je pense que c’est contagieux. C’est un de nos plus gros problèmes : notre communication. Quand tu joues à l’aile, c’est plus compliqué. Mais quand tu as un grand point d’ancrage dans la peinture qui parle en défense, c’est une tout autre histoire. »

En attendant que Brandon Knight prenne encore de la bouteille, Eric Bledsoe doit effectivement se faire violence pour endosser un rôle de leader plus nettement installé à la barre de l’équipe. En tant que meneur titulaire depuis maintenant deux saisons, l’ancien Clipper doit assumer son statut.

Mais Tyson Chandler et PJ Tucker seront toujours là pour l’y aider. Le pivot des Mavericks la saison passée a été recruté en grande partie pour venir distiller sa sagesse et sa soif de vaincre aux jeunes pousses de Phoenix. Et dès le premier entraînement, sa présence s’est ressentie.

« Il n’y a pas trop d’équilibre encore… On doit jouer pour gagner. Les gars qui veulent gagner comprennent. Et j’aime qu’on me dise la même chose. Je le dis aux gars, si je ne suis pas bon sur le terrain, si je suis à la bourre, n’hésitez pas à me rentrer dedans. Parce que tout ce que je dis pour vous, je n’en attends pas moins en retour », conclut Tyson Chandler.