Lancement de l'AmeriLeague, le championnat qui veut concurrencer la D-league et... la NCAA • Basket USA

Une nouvelle ligue de basket va voir le jour dès cette saison aux États-Unis : l’AmeriLeague. Le concept est simple avec huit équipes, toutes basées dans la ville de Las Vegas. Ce championnat est en fait l’évolution du projet d’équipes de tournée que nous avions évoqué en mai dernier. Au final, ce n’est donc pas une, mais huit équipes qui verront le jour.

L’ambition reste la même, à savoir donner une alternative aux jeunes prospects voulant devenir professionnels après le lycée sans avoir à s’exiler en Chine ou en Europe, tout en recevant un salaire bien plus confortable qu’en D-League.

Selon Basketball Insiders, la ligue est prête à payer ses meilleurs joueurs entre 700 000 et 2.5 millions de dollars par saison en fonction du niveau du joueur et de son degré de notoriété.

« Pour déterminer le salaire d’un joueur, nous examinons un grand nombre de critères, » confirme Cerruti Brown, le mécène derrière cette ligue. « Le talent du joueur bien sûr, mais aussi sa place dans les mock draft, leur potentiel marketing. Nous voulons des joueurs pouvant attirer les sponsors, des hommes ayant une personnalité intéressante. Il y a eu des rapports, plus ou moins précis d’ailleurs, annonçant que nous mettrons jusqu’à 2.5 millions de dollars sur la table pour un joueur. S’il s’agit d’un All-American en high school et futur lottery pick, nous pourrons mettre ce prix. Mais soyons clair, ce sera uniquement pour ce genre de joueurs.' »

Si Ben Simmons ou Brandon Ingram ont préféré suivre le cursus normal en allant en NCAA, l’AmeriLeague a tout de même réalisé un joli coup en signant un membre du Top 100 universitaire, Ted Kapita. Ce dernier, classé 71e meilleur recrue, avait donné son accord à Arkansas mais a finalement opté pour cette nouvelle ligue professionnelle.

Mais c’est la promotion 2016 qui intéresse vraiment l’AmeriLeague.

« Lorsque nous avons créé la ligue, le processus de recrutement des joueurs de la promotion 2015 était terminé, » explique Brown. « Nous avons pu rencontrer plusieurs joueurs, dont sept joueurs du Top 20. Certains étaient vraiment intéressés, d’autres voulaient juste avoir quelques renseignements. Pour 2016 en revanche, nous sommes en concurrence avec Kentucky et Duke et les autres programmes majeurs. Nous sommes en contact permanent avec les recrues. Vu la nouveauté de notre concept, certains joueurs sont forcément inquiets et demandent ‘Et si la ligue ne marchait pas?’. En tant que businessman, je leur réponds : ‘Et si tu te blessais ? Perdrons nous de l’argent avec ton contrat ?’ La vie est une succession de risques. Mais les discussions avancent et je pense que nous aurons plusieurs gros joueurs en 2016. »

L’AmeriLeague compte aussi recruter des « role players » passant leur carrière entre la NBA, la D-League et l’étranger, avec des salaires supérieurs à ceux proposés dans la ligue mineure de la NBA. Les joueurs de D-League touchent entre 13 000 et 25 500 dollars par saisons. Au sein de l’AmeriLeague, les salaires seront compris en moyenne entre 26 000 et 44 000 dollars. Un ancien joueur NBA a déjà donné son accord à l’AmeriLeague : David Harrison. D’autres devraient suivre, et on évoquait la piste de Royce White.