Detroit : une franchise au bord de la crise

En voilà une saison qu’elle est pourrie. Jamais depuis le cauchemar de 1993-1994, Detroit n’avait perdu autant de matchs en une saison.

En l’occurrence 55, en attendant le baisser de rideau à Milwaukee. Pour la première fois depuis 2001, la franchise du Motor City va rater la Grand messe des playoffs et cette désillusion après un été dispendieux sur le marché des free-agents devrait convaincre Karen Davidson de vendre le jouet de son défunt milliardaire de mari, Bill, mort en mars.

Interrogée lundi sur l’information publiée le jour même par un quotidien de la ville selon laquelle elle aurait contacté Citigroup pour déterminer la valeur de la franchise (estimée par Forbes à quelque 480 millions de dollars), la patronne n’a pas commenté.

Elle se terre dans le mutisme. Mais le fait que les propriétaires des Red Wings, l’équipe de NHL, entendent construire une arène neuve dans le centre ville pour y faire cohabiter les deux équipes, pourrait ouvrir une belle porte de négociations entre Davidson et les Ilitch, fondateurs de Little Caesars Pizza. Car le Palace d’Auburn Hills sera aussi à vendre avec les Pistons. On parlerait alors de 750 millions de dollars.

Les revenus tirés des guichets devraient baisser de 20% alors que la franchise a déjà perdu la saison passée son record de matches consécutifs sold-out : 259. 35 salariés du Palace ont été licenciés après une réduction de budget de 10% et le club a dû brader quelques abonnements annuels pour être certain de les vendre.

Bref, c’est la crise sur en dehors des parquets. Et Karen Davidson n’est pas une énorme fan de basket. Reste maintenant à attendre le prochain épisode d’un feuilleton qui ne fait a priori que commencer.