Interview Evan Fournier : « Ce que fait LeBron James à Cleveland me fait halluciner »

Comme Boris Diaw, Evan Fournier est à Paris ce week-end pour fêter les 30 ans de Jordan Brand, et l’arrière-ailier du Magic a évoqué avec nous le futur du Magic avec un nouveau coach, la campagne de l’Eurobasket avec les Bleus, et bien sûr les Finals entre les Warriors et les Cavs.

Comment vous, les joueurs du Magic, avez accueilli la nomination de Scott Skiles à la tête de votre équipe à Orlando ?

Perso, j’étais au courant depuis trois semaines quand ça a été officialisé. Donc je n’ai pas été surpris. Avec les rumeurs et puis, on en parlait avec les kinés et le reste du staff. Son nom ressortait souvent. Un moment donné, il y a eu Tom Thibodeau de mentionné mais ça n’a pas duré longtemps. Donc on a très vite su que ça serait Skiles. Il est de la maison en plus.

Tu as eu l’occasion d’échanger avec lui sur ton rôle ou même sur l’équipe en général pour la saison prochaine ? Tu penses qu’il va y avoir un renouvellement des systèmes de jeu ?

Je lui ai parlé il y a quelques jours seulement. Il a une base de 4 joueurs sur lesquels il va se reposer et j’en fais partie. Il me l’a dit plusieurs fois. Après, ça dépendra aussi de ce qu’ils feront de Tobias Harris. Mais je devrais avoir encore plus de responsabilités. Je pense qu’on va tout reprendre à zéro. Skiles veut nous faire courir et il veut que l’on défende également. Ce qui est normal. On est une équipe qui reste relativement jeune. On doit pouvoir être plein d’énergie sur le terrain.

Quels seront tes objectifs personnels ?

Ça va être d’avoir un rôle et un temps de jeu bien défini. L’année dernière, je suis passé de la titularisation à deux minutes de jeu. C’est frustrant quand on est joueur et qu’on a un temps de jeu qui fluctue comme ça, c’était les montagnes russes. J’ai montré ce dont j’étais capable avec du temps de jeu.

Bientôt le regroupement avec l’équipe de France.

Oui j’ai hâte. Ça fait trois semaines que je n’ai rien fait. J’ai hâte de commencer, de retrouver le groupe et de travailler.

L’Euro en France, après le sacre en 2013, c’est quelque chose que l’on doit forcément attendre. Quel est ton ressenti après le Mondial l’été dernier ?

On a un titre à défendre, et ça va se faire en France. C’est une campagne extrêmement importante. D’autant plus que c’est une sorte de passage de relais générationnel. On va devoir être prêt. Et pour ma part, je suis content d’avoir pu enfin intégrer ce groupe l’été dernier.

C’est un Euro qui est qualificatif pour les Jeux Olympiques. Ça vous met d’entrée de jeu une pression supplémentaire ?

Je n’y pense absolument. Pour moi, on a un titre à défendre, un Euro à gagner. Si l’on pense aux JO, ça veut dire que l’on vise juste une participation en finale.

Tu as suivi les finales NBA ? Tu t’attendais à retrouver ces deux équipes ? Qu’est-ce qui te surprend le plus ?

Ce qui me fait vraiment halluciner, c’est de voir LeBron porter une ville entière avec lui. On a l’impression qu’il porte tout Cleveland sur ses épaules et c’est incroyable. Après, oui il est inhumain, c’est dingue ce qu’il fait.

Tu l’as vu jouer de près. Tu es encore étonné par ce qu’il peut faire ?

Non ses performances ne m’étonnent pas. C’est vraiment son attitude qui m’impressionne. Après s’il y avait eu Kyrie Irving et Kevin Love, ça aurait été différent. Il aurait partagé les responsabilités sur le terrain avec eux. Mais là, on voit qu’il doit porter l’équipe à lui seul. Et il le fait. Le problème, c’est de savoir s’il va tenir sur la durée. Jouer 40 minutes à ce niveau sur plusieurs matches, ça va être tendu. On l’a vu jeudi soir.

Un mot sur Golden State ?

Golden State fait du Golden State. Ils vivent et meurent à 3 pts. Ils ont explosé sur deux matches mais ils ont retrouvé leur jeu sur le dernier match. Après ils ont deux matches chez eux, je ne les vois pas se planter.

Un pronostic du coup ?

Je dirai Golden State avec +15 sur le Game 7.

Propos recueillis à Paris