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Une finale NBA placée sous le signe de Mike D’Antoni

kerr d'antoni

Après un premier match terminé avec 208 points inscrits, 58 tentatives à trois points, 24 points en contre-attaque et 13 changement de leaders, la finale NBA est revenue à un score plus régulier sous les 100 points pour les deux équipes lors de la seconde levée. Plus défensive, la série semble tourner à l’avantage des Cavs, privés de deux de leurs meilleurs joueurs offensifs (Kevin Love, Kyrie Irving). Plus offensive, on suppute que les Warriors prendront le meilleur sur Cleveland.

Mais dans tous les cas de figure, il est d’ores et déjà établi que la philosophie des Suns version Mike D’Antoni est omniprésente dans ces Finals. Avec Steve Kerr et Alvin Gentry dans le staff du côté californien et Leandro Barbosa sur le terrain, et David Griffin, Raja Bell voire Shawn Marion et James Jones dans l’équipe des Cavs, ça fleure bon l’Arizona des années 2000 durant ces séries finales. 

Jouer plus vite

Dans un long papier d’ESPN, il est effectivement exposé que la période dorée des Suns, emmenés par le duo D’Antoni – Nash, jouit encore d’une influence très profonde sur la NBA d’aujourd’hui… et ces finales NBA en sont la preuve ultime !

« Ce qui s’est passé, c’est que les équipes jouent maintenant avec des postes 4 qui s’écartent, en s’adaptant aux règles. » affirme Steve Kerr. « Les coachs ont changé de mentalité et on joue désormais avec plus de rythme et d’espace. Après Mike, Gregg Popovich et Erik Spoelstra ont emprunté quelques uns de ces éléments et les ont adaptés à leur effectif. Le jeu a évolué. Et Mike mérite énormément de crédit pour ce qui est du plaisir du spectateur. Il y a 15 ans, le jeu était beaucoup moins beau à voir. Mike a été celui qui a inversé la tendance. »

141116_lakers_v_warriors_038S’ils n’ont jamais eux-mêmes atteint les finales, la faute aux Spurs, les Suns de coach D’Antoni ont néanmoins bouleversé les moeurs NBA. En l’occurence, la première révolution venue du désert de l’Arizona est de jouer plus vite, de développer un jeu rapide sur le plus de possessions possibles. Tu as un tir ouvert, même s’il est tôt dans la possession, tu le prends ! C’est ce que nous avions expliqué dans notre analyse de l’attaque des Warriors avant cette finale.

« On était une équipe qui voulait jouer up-tempo. » ajoute Alvin Gentry, coach des Suns après Mike D’Antoni. « On voulait se passer la balle. »

Et pour cause, les Warriors de cette saison ont largement emprunté cette philosophie avec 27 passes décisives de moyenne par match, le meilleur total de la ligue. Meilleurs aux points marqués, aux pourcentages de réussite à deux et à trois points, les hommes de Steve Kerr ont parfaitement adhéré à cette philosophie altruiste. Mieux, ils y ont ajouté de la défense…

« Je ne pense pas que ce style de jeu ne pourrait jamais gagner. » analyse David Griffin, l’actuel GM des Cavs et ancien bras droit de Kerr à Phoenix. « Je ne crois pas du tout que le fait qu’on n’ait pas gagné avec les Suns prouve qu’on ne peut pas gagner avec cette philosophie. Pour moi, ça voulait simplement dire qu’on ne pouvait pas gagner avec ce style de jeu aux dépens de la défense. On a eu beaucoup de succès en jouant rapide et en courant beaucoup. Notre problème, c’est qu’on n’a jamais réussi à allier un schéma défensif avec notre tempo. A l’époque, ce n’est pas quelque chose dont on a beaucoup parlé. »

Construisant sur les échecs des Suns, les Warriors ont amélioré le modèle en y ajoutant des principes défensifs adaptés à ce système de jeu rapide en attaque. La présence du duo Bogut – Green fournit par exemple le socle défensif qui permet aux Splash Brothers (et Harrison Barnes) de profiter de jeu rapide sur la transition. A Phoenix, Stoudemire et Marion ne faisaient eux peur à personne défensivement…

Tirer (beaucoup) plus à trois points

Une autre facette fondamentale du jeu « à la D’Antoni », c’est d’utiliser beaucoup plus le tir de loin. Avec les Steve Nash, Raja Bell, Quentin Richardson, Joe Johnson, Tim Thomas voire Shawn Marion et Boris Diaw, tous les joueurs des Suns pouvaient se retrouver à un moment donné derrière l’arc. Dans l’attaque des Suns, chaque joueur allait avoir l’occasion d’allumer la mèche de loin.

Si cette tendance est évidente du côté des Warriors avec Curry et Thompson, elle l’est également du côté des Cavs. David Griffin a ainsi fait venir JR Smith et Iman Shumpert (que D’Antoni a connu aux Knicks…) pour apporter cette menace de loin aux côtés de LeBron James. Et Irving et Love étaient également de véritables casse-têtes pour les défenses adverses avec leur capacité à shooter à plus de 7 mètres…

« Il y a effectivement beaucoup d’aspects du jeu des Suns que j’utilise à Cleveland. Les tirs à trois points notamment. Il faut avoir des shooteurs à côté de joueurs qui dominent la balle et créent du jeu. Ce qu’on a fait avec les Suns a aidé à le développer ici aussi. »

** FILE ** Phoenix Suns forward Shawn Marion scores two of his game-high 33 points against the Denver Nuggets in the fourth quarter of an NBA basketball game in Phoenix, in this March 30, 2007 file photo. (AP Photo/Rick Scuteri)

Si Matthew Dellavedova ne sera jamais Steve Nash tant au niveau de la passe qu’au niveau du tir, le meneur australien remplit néanmoins toutes les cases. Il peut tirer à trois points, porter la balle et mettre en place le système offensif. Et cela suffit à ce que les Cavs tournent à plein (ou quasiment) ! Avec les pétards ambulants que sont Smith, Shumpert voire James Jones (passé aussi par Phoenix !), Cleveland dispose de nombreuses options sur le périmètre.

« La philosophie de jeu de Blatt est très proche de celle de D’Antoni. » précise à son tour Raja Bell. « Il y a beaucoup de mouvements, du ballon et des joueurs, pour essayer de compresser les défenses et d’obtenir de bonnes positions de tirs. Mike ne croyait pas aux attaques placées. S’il y a une position ouverte avec un haut pourcentage, prends le tir ! On joue beaucoup comme ça. On joue également en isolation parce qu’on a beaucoup de bons joueurs de un contre un, mais d’un point de vue plus large, on aimerait autant que Golden State jouer de la manière dont on jouait à Phoenix. »

En jouant par principe au large, les Cavs laissent le champ libre à leur star, LeBron James. Cela peut parfois entraîner un jeu stéréotypé, avec un jeu en isolation qui devient de l’isolement malencontreux, mais avec sa qualité de passe, sa vision du jeu et sa puissance pour aller jusqu’au cercle, LeBron parvient à créer le lien entre les différents éléments assemblés dans l’effectif de Cleveland.

Un secteur intérieur déserté

De fait, il semble quelque peu contradictoire d’évoquer un secteur intérieur déserté pour les Cavs, et surtout quand Tristan Thompson et Timofey Mozgov réalisent de si bons playoffs. Mais la vérité, c’est bien que les raquettes ne sont plus les lieux-clé où se fait la bascule entre une victoire et une défaite.

« Il n’y a plus beaucoup de grands dans la ligue. Les ailiers forts ne sont plus comme avant. » confirme Shawn Marion, ancien des Suns et actuel joueur des Cavs. « Maintenant, ils sont plus petits et ne jouent plus au poste bas. On n’en voit presque plus, tout est face au panier maintenant. On a en quelque sorte réinventé la définition de l’ailier fort [à Phoenix]. »

ttAyant effectivement participé à révolutionner le poste d’ailier fort sous la tunique des Suns, Shawn Marion est un témoin privilégié de cette évolution vers l’extérieur des postes 4. Avec Mozgov et Thompson, les Cavs parviennent encore à trouver des paniers près du cercle (des hauts pourcentages) mais c’est en général le résultat du travail de spacing dont on parlait par ailleurs, et de la vista de James aux manettes.

En face, et notamment lors du match 2 lors duquel Bogut (et Ezeli, son remplaçant) ont fini à 2 points seulement, les Warriors ont eux aussi des soucis avec leur scoring intérieur. Essentiellement tourné vers l’extérieur, le jeu des californiens penche un peu trop au large. Pour peu que leur défense ne tienne pas le choc, ça donne une défaite à la maison, leur quatrième seulement sur 51 au total.

« Un des soucis avec nos équipes à Phoenix était qu’on n’était jamais très bons en défense, et je pense que ça a été la raison de notre échec. Sans avoir forcément à être la meilleure défense comme ici, on n’a jamais réussi à être dans le Top 15 [avec Phoenix]. On était dans les cinq pires défenses. Et ça nous a forcément coûté cher. »

Pressenti un temps du côté des Nuggets, Mike D’Antoni n’a jamais atteint les finales NBA. Au lieu de ça, il les regarde attentivement dans son fauteuil de téléspectateur. Sa vision du coaching et ses prises de position risquées (à l’époque) ont néanmoins marqué les esprits. Et ce tant et si bien que ses anciens collaborateurs sont partout présents dans ces finales pour continuer à améliorer un système qu’il a créé il y a plus de dix ans maintenant…

« J’aime regarder ces finales parce qu’il y a beaucoup de gars avec lesquels j’étais associés qui y sont. Ca rend les choses amusantes. Et ça valide également un peu ce qu’on a fait à Phoenix. C’est réconfortant. » conclut D’Antoni.

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