Depuis sa première partie de saison compliquée, San Antonio a largement redressé la barre. Candidats au titre, les Spurs visent le premier back-to-back de l’histoire de la franchise. La fenêtre de l’exploit se referme néanmoins pour le « Big Three » originel, puisque Manu Ginobili affirme que la saison prochaine sera sans doute sa dernière.
« Tous les joueurs à la retraite me disent d’apprécier, de jouer une année de plus. Or, je fais ça depuis 19 ans et si ce n’est pas à la fin de cette saison, j’arrêterai après la prochaine. Ensuite, ce sera fini et je ne reviendrai pas, » a t-il confié à La Nacion.
« J’essaye de profiter de l’ensemble de l’aventure »
Absent 53 matchs sur ces deux dernières saisons, Manu Ginobili n’a rien perdu de son talent mais son physique, lui, ne suit logiquement plus comme avant. Malgré le retour en forme des Spurs, l’Argentin jongle encore avec les pépins.
« J’ai eu deux semaines compliquées : au début avec ce virus, je me suis pressé, j’ai joué huit minutes et je me suis écroulé. Puis j’ai eu une entorse, mais cela fait huit jours et je commence à aller mieux. Je vais bien, j’ai les douleurs propres à l’âge mais je ne peux pas me plaindre. J’ai eu des hauts et quelques bas. Désormais, je suis concentré. J’essaye de profiter de toute l’aventure, pas seulement du résultat final. Décembre m’a beaucoup coûté, le Rodéo Trip aussi. Je n’ai pas surmonté ça facilement. J’essaye quoi qu’il en soit de suivre une nouvelle philosophie, de profiter de chaque jour, sans me laisser affecter par le résultat (…) J’ai trouvé un meilleur équilibre. »
« C’est Ettore Messina qui m’a transformé en un grand joueur »
Comblé par sa carrière bien remplie, Manu Ginobili n’a aucun regret à éprouver. Quatre fois champion NBA, champion et médaillé de bronze olympique, vice-champion du monde, deux fois All-Star, meilleur sixième homme, vainqueur de l’Euroleague, son palmarès le dirige tout droit vers le Hall of Fame.
Avant cela, il lui reste donc encore quelques matchs à accomplir en compagnie de ses deux entraineurs préférés, Gregg Popovich et Ettore Messina.
« C’est très rare. Cela devient normal car cela fait huit mois ensemble déjà, mais c’est sans aucun doute très spécial et unique. J’ai beaucoup de respect et d’estime pour les deux. Ettore m’a transformé en un grand joueur (…) Avec Pop, c’est plus difficile de nouer une relation avec lui durant la saison car chacun d’entre nous est immergé dans sa fonction. Mais par la suite, nous avons régulièrement des conversations plus personnelles, notamment lorsqu’on dine, d’où la naissance naturelle d’une estime mutuelle. »