La saison 2013-14 fût compliquée pour Kyrie Irving. Sur le plan sportif (33v-49d) mais aussi sur le plan personnel car le meneur des Cavs a dû faire face à de nombreuses critiques et rumeurs, que ce soit sur ses envies de rester à Cleveland ou sur son entente avec ses coéquipiers.
« Je dirais simplement que la saison passée a été une année d’apprentissage, » déclarait-il après la rencontre face au Magic. « Dire que je voulais être le meilleur joueur de la ligue lors du Media Day [2013] n’était pas une bonne idée. Je n’ai pas réalisé la pression que je mettais sur moi-même et mes coéquipiers. »
Comme il le répétait encore il y a quelques heures, tous les joueurs NBA ont confiance en eux et à l’époque Kyrie Irving n’avait pas voulu se cacher derrière une fausse modestie. Il ignorait simplement l’impact de ses déclarations et à quel point celles-ci lui seraient resservies après chaque mauvaise performance.
« Je n’étais pas vraiment préparé pour ça et je ne savais pas vraiment comment m’y préparer. J’étais jeune [21 ans]. Je le suis toujours, mais je me suis mis dans une position dingue. C’est quelque chose que j’aurais dû garder pour moi. »
Les bienfaits de l’expérience Team USA
Non qualifié en playoffs, Irving a pu prendre du recul durant plusieurs semaines pour oublier cette saison difficile mentalement, mais il allait de nouveau connaître la pression au début du mois de juillet.
Prolongé pour 90 millions sur 5 ans par les Cavs, il apprend quasiment dans la foulée que LeBron James va revenir au pays. Tout le monde se demande alors si les deux joueurs peuvent cohabiter et si Kyrie Irving peut jouer avec une superstar à ses côtés. Mais le meneur va rassurer tout le monde lors de sa campagne avec Team USA où il fut plus que très bon dans le rôle du meneur titulaire, au point d’être nommé MVP du tournoi.
« Ça m’a permis de grandir et de côtoyer d’autres très bons joueurs. Ça m’a donné confiance pour jouer en étant moi-même, en étant celui que je voulais être. Grâce à cela, la transition avec cette saison a été bien plus facile. »
« Que vous m’aimiez ou pas, je vais forcer votre respect »
De retour au pays, Irving est bien décidé à redorer son blason, mais le premier choix de la draft 2011 ne veut plus faire passer le message par les médias. Désormais, il laissera son jeu s’exprimer pour lui.
« Je n’ai jamais joué au basket pour attirer l’attention. La seule chose que je désire, c’est le respect. Je ne dis pas que je vais faire quelque chose. Je joue et je le fais. Que vous m’aimiez ou pas, j’ai suffisamment confiance en moi pour savoir que je vais forcer votre respect, notamment sur le terrain. J’étais un gars qui essayait de se frayer un chemin et je le suis toujours. J’aurais toujours cette attitude, mais en ce qui concerne ce que les gens pensent de moi, je m’en moque sincèrement. »
Sans doute conseillé par LeBron James, qui en connait un rayon sur le fait d’être au centre de l’attention, Kyrie Irving a arrêté de répondre aux critiques sur les réseaux sociaux et cette année, on l’a rarement entendu répondre aux attaques personnelles dans la presse.
Avec 22.2 points (à 41.7% à 3pts) et 5.2 passes et seulement 2.4 ballons perdus par match en 37.2 minutes, il réalise une très bonne campagne et cerise sur le gâteau, LeBron James l’a récemment qualifié de joueur « unique » après ses 57 points (record de franchise) face aux Spurs. De quoi largement effacer toutes les critiques sur ses capacités individuelles et collectives.