Un énorme Carlos Boozer emmène le Jazz avec lui

Carlos Boozer est dans la forme de sa vie. Réconforté par le refus des dirigeants du Jazz de le voir tradé vers Miami ou Memphis, il a fait le plein de confiance et tourne actuellement à plein régime. La nuit dernière, le champion olympique de Pékin a mené la révolte des siens pour surmonter la fougue de Bobcats qui menaient de 11 points à la mi-temps.

Et si au final le Jazz s’impose 102-93 face aux hommes de Larry Brown, c’est en grande partie grâce à une deuxième mi-temps de feu de Boozer qui y score 20 de ses 33 points, auxquels il ajoute 16 rebonds. Mais tout cela était prévu.

En fait, suite à la première mi-temps catastrophique de ses hommes, menés à la maison 53-42 par une des pires équipes en déplacement de la ligue, Jerry Sloan a su trouver une formule simple à leur adresse :

« Retournez-moi ce match. Donnez la balle à Carlos ! »

Aussitôt dit aussitôt fait et sur un service de Wesley Matthews, il commence par un dunk. Puis un reverse layup. Entre les deux, une interception sur Boris Diaw. Puis des rebonds, un nouveau panier, un tir contré par Gerald Wallace également, une perte de balle, des lancers-francs… Bref, il n’y avait plus que lui ou presque sur le terrain avec quand même bien plus de bonnes choses que de mauvaises et en 8 minutes, Utah est repassé devant.

« Une fois que nous avons fait les ajustements de la mi-temps… » commente Boozer. « On a bien travaillé à l’intérieur ce qui a pu libérer nos shooteurs à 3-pts. On a été agressifs. J’ai bien senti que j’avais l’avantage et j’ai dit à DeRon Williams de continuer à jouer vers moi. »

Les 3-pts dont parle Boozer, ce sont Mehmet Okur et D-Will qui les plantent en fin de troisième quart-temps, avant que Kyle Korver n’en marque quatre dans les 12 dernières minutes. Théo Ratliff a eu beau sortir un contre de mammouth sur C.J. Miles, il est vrai que la raquette de Charlotte a souffert et que la réussite écartée n’était pas au rendez-vous. Seul Tyrus Thomas (20 pts) a surnagé tandis que Gerald Wallace faisait ce qu’il pouvait. Ce qui a eu le don d’agacer Larry Brown qui a fini par se faire renvoyer aux vestiaires prématurément par les officiels.

Avec cette victoire, le Jazz conforte sa troisième place à l’Ouest, sur les talons de Denver et devant Dallas. En comptant les Lakers devant, cela fait un redoutable quatuor qui promet de sacré séries de playoffs.