Chicago – Luol Deng : loin des yeux, près du coeur

Si ça ne tenait qu’aux joueurs et aux coaches, son transfert ne serait sans doute jamais arrivé, mais ce sont les dirigeants qui ont eu le dernier mot et cela fait donc bientôt un an que Luol Deng n’est plus un Bull.

Sur le plan sportif et financier, on ne peut pas dire que les Bulls aient pris une mauvaise décision, mais sur le plan humain c’est évidemment une toute autre histoire.

« Vous savez ce que je pense de lui, » explique Thibodeau, dont Deng était le joueur préféré. « J’ai un immense respect pour lui. Pas seulement en tant que joueur mais en tant que personne aussi. Son histoire est incroyable et être arrivé là où il est aujourd’hui, c’est remarquable. C’est un mec super. »

Face à son ancienne équipe cette nuit, Luol Deng a fait du Luol Deng (17pts, 10rbds, 2cts en 33min), et ce malgré une appréhension à peine masquée lors de son interview d’avant match.

« Ca sera toujours bizarre pour moi d’affronter les Bulls. Parce que c’est Chicago évidemment mais aussi parce que ce sont toujours les mêmes têtes. A part Boozer qui est parti et qui a été remplacé par Gasol, la plupart sont les mêmes. C’est plus qu’une histoire de sport avec ces gars-là. Ce sont des amis, une famille, des gens avec qui j’ai vécu beaucoup de choses. Ils en savent beaucoup sur moi et inversement. »

Pour Derrick Rose, qui ne s’était encore jamais retrouvé face à Deng sur un terrain, l’heure était à la nostalgie.

« C’est bizarre. « Lu » et moi, ainsi que d’autres gars dans l’équipe, on a vraiment une relation avec lui hors des parquets. On traîne ensemble, on va manger ensemble ou bien on s’invite les uns chez les autres, des choses comme ça qui ont tendance à vous manquer. Mais bon, ça reste un business et on peut toujours faire ça pendant l’été. »

Alors qu’ils étaient nombreux à crier au scandale au départ, peu de fans peuvent aujourd’hui critiquer la décision des Bulls de se séparer de Deng même s’il reste l’un des Bulls les plus appréciés de ces 15 dernières années, par les fans comme par ses coéquipiers.