Depuis deux ans, Carmelo Anthony est devenu un adepte du positivisme. Quand les temps sont encore plus difficiles, l’ailier All Star veut toujours croire aux lendemains meilleurs, sans jamais renoncer.
« Je n’ai jamais traversé des moments pareils », reconnait pourtant le franchise player d’un club au bord de la crise de nerf. « Mais nous ne sommes pas si loin, nous devons juste trouver le moyen de corriger les défauts qui nous font perdre en fin de match, quels qu’ils soient. »
De la méthode Coué pour se persuader que les playoffs sont encore possibles et que non, ses Knicks ne jouent pas dans la même cour des cancres que les Sixers et leur tanking ? Dimanche soir, le scénario du huitième revers d’affilée reflète pourtant le malaise chronique de Gotham. Après un 18-6 infligé aux Blazers, Melo et sa phalange sont repassés devant à trois minutes du buzzer avant de rater cinq shoots et laisser LaMarcus Aldridge assommer le Madison Square Garden.
Les joueurs doutent de la réussite du triangle…
Entre stops défensifs inexistants et mauvais choix offensifs, les fins de rencontres mal gérées sont le pain rassis quotidien des Knicks. Les chiffres sont éloquents : lors des cinq dernières défaites, ils ont toujours été à une possession de leurs adversaires dans les cinq dernières minutes, et sept des huit revers consécutifs l’ont été de moins de sept points.
Forcément, au fil des déceptions la confiance s’effrite et pour Melo, c’est le souci majeur actuel.
« Je ne parle pas de la confiance dans le système mais celle des joueurs en eux-mêmes, en leurs coéquipiers et en l’équipe. »
Le système, Derek Fisher en parle car il sent bien que sa troupe commence à douter du triangle.
« Je pense que les gars commencent à se demander si on pourra y arriver en fonctionnant comme nous le prévoyons, en mettant en application tout ce qu’on bosse au quotidien », admet le coach. « Quand la pression est de plus en plus forte, le stress augmente et la volonté de revenir aux vieilles habitudes est plus forte que celle de garder le cap de la nouveauté. C’est compréhensible mais il faut qu’on croit en ce que nous faisons. »