Comme avec Tony Parker, Manu Ginobili a forgé sa relation avec Gregg Popovich au fil des années. Une relation qui est devenue fusionnelle, mais qui a mis du temps à s’installer.
Le coach a d’abord appris à comprendre son joueur, pour ensuite préférer se taire pour laisser exprimer son potentiel.
« Tout ne s’est pas fait en un jour, mais en le voyant jouer et en réalisant le compétiteur qu’il était, j’ai compris qu’il était unique », raconte le coach au San Antonio à l’AP. « J’ai appris à la fermer et ne pas pas trop le coacher, laisser son talent me montrer ce qu’il pouvait faire individuellement et pour aider l’équipe à gagner. »
Ginobili a fait la différence naturellement, et a changé les méthodes de son coach.
« Au fil du temps, j’ai appris à me taire même si quelque chose de son jeu était contestable car il fait ce qu’il faut pour gagner les matches. Il m’a appris à regarder et ne pas toujours être dans le management. »
Le titre de 2014 a donc été vécu comme le sommet d’une relation de 12 ans entre Popovich et Ginobili. Sans oublier TP. Ensemble, le trio a vieilli et tout connu.
« Ce fut une grande réussite pas seulement pour moi, je pense aussi que Tony l’a fait évoluer et fait voir les choses d’une autre façon », explique Ginobili. « Il a constaté que si on ne jouait pas comme avant, on serait moins prévisible, donc plus fort. »
La caractère de Manu a aussi influencé son coach, comme le souligne Parker.
« Pop avait sa manière de coacher et Manu était comme un jeune chien fou. Pop a donc été assez intelligent pour s’adapter. Manu a alors compris ce que recherchait Pop, et le juste milieu a été trouvé. »