Interview Dirk Nowitzki : « Je me sens bien physiquement »

À 36 ans et après 16 saisons en NBA, Dirk Nowitzki est encore aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Le « Wunderkind », qui vient de dépasser Hakeem Olajuwon au palmarès des meilleurs marqueurs internationaux de tous les temps, a répondu à nos questions après la victoire de Dallas à Washington.

Dirk, Dallas s’est imposé sur le fil face à Washington et vous avez scellé le sort du match sur un panier à 3-points. Racontez-nous cette fin de match ?

J.J. Barea a fait un travail fantastique en l’absence de Devin Harris et a piégé la défense de Washington qui m’a laissé ouvert à 3-points. J’ai eu la chance que mon tir rentre et J.J. a ensuite terminé le travail aux lancers-francs. Nous avons un groupe expérimenté et nous savons quoi faire pour gagner. Tyson Chandler, J.J. Barea, Jameer Nelson… Tous jouent au plus haut niveau depuis des années et travaillent dur pour nous permettre d’avoir de grandes ambitions cette saison. Mais je pense que sans le travail de Monta Ellis en début de match, nous aurions pris vingt points ce soir. Rien n’allait dans notre jeu et il nous a portés sur ses épaules jusqu’à la mi-temps. À lui tout seul, il nous a permis de rester dans le match.

Tyson Chandler et J.J. Barea étaient deux éléments clés pour Dallas lors du titre en 2011. Êtes-vous heureux de les retrouver à nouveau sous le maillot des Mavericks ?

Effectivement et pour pas mal de raisons. La première, c’est que ce sont deux très bons joueurs de basket et ils l’ont encore prouvé ce soir. Tyson a cadenassé la raquette et J.J. a été décisif dans le « Money Time ». Ensuite, ils connaissent la maison. Nous avons vécu nos plus belles heures ensemble et voulons tout faire pour avoir l’opportunité de revivre ces moments là. Enfin, ce sont deux joueurs qui travaillent dur pour progresser et qui sont près à tout pour aider l’équipe à gagner. J.J. peut par exemple ne pas beaucoup jouer un soir mais il est à 100% prêt dès que le coach fait appel à lui. Quant à Tyson, j’ai rarement vu quelqu’un autant se battre au rebond. Il ne laissera jamais un ballon à l’adversaire sans s’être battu comme un chien. Je suis vraiment heureux qu’ils soient de retour.

Comment va votre cheville ?

Ce n’est rien. J’ai eu mal sur le coup quand je me suis tordu la cheville et je suis rentré aux vestiaires pour resserrer mon bandage et laisser passer la douleur. Après cinq minutes, ça allait déjà mieux et j’ai pu revenir sur le terrain. Ça m’est arrivé un million de fois dans ma carrière mais vraiment rien de grave. Je vais être aux soins jeudi pour être en pleine forme vendredi soir pour le match face aux Lakers puis pour le back-to-back face à Houston le lendemain.

Mark Cuban a dit avant le match qu’avoir 36 ans aujourd’hui est l’équivalent de 31 ans il y a dix ou quinze ans. Qu’est ce que cela vous inspire ?

J’aimerais bien que ce soit vrai ! Je me sens bien physiquement et ne ressent pas vraiment les effets de l’âge. J’ai eu du mal à revenir il y a deux ans après mon opération et pendant toute une saison, je n’ai pas réussi à trouver mon rythme. Ça m’a pris une éternité pour retrouver mon jeu. L’an passé, tout s’est bien passé et j’ai joué 80 matchs, et cette saison tout va pour le mieux. Je vais prendre les saisons les unes après les autres, et essayer de rester efficace sur le terrain et au meilleur de ma forme.

Que représente le fait d’avoir battu le record d’Hakeem Olajuwon ?

C’est un record important pour moi. J’ai du mal à croire que j’ai dépassé tous ces joueurs que je regardais quand j’étais gamin. Hakeem est l’un des joueurs avec lequel j’ai découvert le basket dans les années 1990 et il est sans aucun doute l’un des meilleurs pivots de tous les temps avec une mobilité et un jeu de jambes incomparables. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup et je suis fier d’avoir pu battre son record. Marquer tant de points est assez incroyable. J’ai eu la chance de rester en forme et d’être compétitif pendant la majeure partie de ma carrière. Maintenant, j’espère encore pouvoir marquer un panier ou deux lors des trois ou quatre saisons qu’il me reste avant de doucement laisser la place aux jeunes.

Propos recueillis à Washington.