Lorsque New York a engagé Derek Fisher comme coach, le club n’a pas oublié de lui adjoindre un auxiliaire plus expérimenté que lui dans ce rôle. L’heureux élu fut lui aussi joueur NBA puis assistant coach (notamment sous les ordres de Phil Jackson) et head coach, que ce soit aux Lakers ou aux Wolves. Kurt Rambis, c’est son nom, a voué plus de trente ans de sa vie au basketball. Il est donc bien placé pour guider le nouvel entraîneur en chef des Knicks.
« Je lui donne d’innombrables conseils, même sur la manière de gérer son temps, » relate t-il au New York Post. « Même quelque chose d’aussi simple que de s’assurer qu’il s’entretient. C’est important pour tous les head coaches de trouver ces plages horaires car c’est un boulot très prenant et obsédant. Derek est un perfectionniste, qui réfléchit constamment au sujet du jeu. Il le faisait en tant que joueur et c’est pire quand tu deviens head coach. Je veux qu’il puisse trouver du temps. »
Payé rubis sur l’ongle (1,4 million de dollars par an), Kurt Rambis peut prendre son rôle à coeur. Il a trouvé à New York une situation confortable, bien qu’il aurait préféré être engagé par les Lakers à la place de son ami, Byron Scott.
« Je ne me sentais pas comme leur priorité. Il y avait des rumeurs internes au sujet de Byron. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle cela a pris tellement de temps. »
« Carmelo peut être aussi efficace que Kobe et Michael »
Le tacticien n’ignore pas les railleries à son sujet. Sa carrière de head coach a desservi sa réputation : destitué de son poste pour laisser la place à Phil Jackson en 2000 puis viré par les Wolves après deux saisons (32 victoires pour 132 défaites), le bilan de Kurt Rambis n’est pas à son avantage. Il regrette cependant de ne pas toujours avoir eu les bons outils.
« Je voulais coacher Rubio, ce qui n’est jamais arrivé, avec Kevin Love, pour utiliser le triangle autour de deux excellents joueurs, » se souvient-il, avant d’évoquer la saison à venir avec les Knicks. « Nous avons un long chemin à accomplir, mais les joueurs sont curieux, impatients d’apprendre et d’être entraînés. Ils sont réceptifs. Nous voulons le faire à nouveau et nous allons y parvenir, avec Carmelo comme point de départ. Kobe (Bryant) et Michael (Jordan) ont joué dans ce système et il n’y a aucune raison pour que Carmelo ne soit pas aussi efficace, » conclut Rambis.