Coupe du monde : la Serbie regarde vers l’avenir

Malgré la lourde défaite subie en finale contre les États-Unis, les Serbes pouvaient se réjouir de leur tournoi, achevé par une médaille d’argent à la surprise générale.

Car la Serbie est une équipe en reconstruction, jeune, et s’il ne faut jamais les enterrer, peu les attendaient à ce niveau-là. Le coach, Sasha Djordjevic, ne le niait pas, hier, en conférence de presse et confessait sa joie d’avoir dirigé un tel groupe.

« Je suis si fier de mes joueurs. Je suis tellement honoré d’être leur coach depuis deux mois et j’aimerais les remercier publiquement pour leurs efforts, leur professionnalisme et leur coeur, ils ont joué avec tout leur coeur pour leur pays et ils l’ont concrétisé. » disait-il à la presse, relayée par Sportal. « Personne ne nous attendait. Nous étions juste en train de grandir, du premier jour jusqu’à aujourd’hui. Peut-être qu’avec le résultat de ce soir, nous sommes déçus car les joueurs sont des compétiteurs, nous sommes tous des compétiteurs… Mais on doit féliciter l’équipe américaine, ils étaient les meilleurs dans cette compétition et ils méritent l’or. Ils nous ont vraiment botté le cul ce soir. »

Sasha Djordjevic : « On va devoir aller à la muscu »

Malgré la déception de la finale, « La Main de Dieu » a tiré le maximum de son groupe, tout en cultivant un fonds de jeu fluide et redoutable. Hier, l’entraineur observait déjà les points faibles sur lesquels son groupe devait travailler pour les futures compétitions.

« Les États-Unis nous ont montré que nous devions jouer vite et simple. Nous devons également renforcer nos corps à la salle de muscu. »

Toujours souriant durant la compétition, l’ex-Buck, Miroslav Raduljica, n’oubliait pas de plaisanter au moment d’évoquer l’avenir de sa sélection.

« Nous sommes juste une équipe en construction, nous avons avancé étape par étape. Je suis très fier de mes coéquipiers et de mon coach. Et on a peut-être perdu la finale, mais ma barbe est toujours plus belle que celle de Harden. »

Avec son physique de bûcheron anthropophage, le Serbe ne risque certainement pas d’être contredit par l’arrière texan. À 26 ans, il incarne aussi la jeunesse de sa sélection (seuls Nenad Krstic, 31 ans, et Rasko Katic, 33 ans, ont dépassé la trentaine) qui peut prétendre à engranger d’autres médailles à l’avenir. Voici une équipe qu’il faudra suivre de très près lors du prochain Euro, une rivalité naissante avec la France pourrait bien être d’actualité…