Depuis le début de la compétition, l’Argentine était portée par Luis Scola (21.6 points de moyenne par rencontre). Mais face à l’impressionnante raquette brésilienne, le Pacer a souffert et, derrière, c’est toute l’Albiceleste qui a toussé. Logiquement, le Brésil s’impose donc (85-65).
En quart de finale, les Auriverde retrouveront la Serbie, qu’ils avaient battus en poule. Toutes les équipes du groupe B se sont d’ailleurs inclinées face à celles du groupe A, preuve de sa densité.
L’Argentine piège les intérieurs brésiliens
Avec sa raquette estampillée NBA, le Brésil devrait avoir un net avantage à l’intérieur. Mais Luis Scola et sa troupe coupent toutes les tentatives de pick-and-roll adverses et résistent bien dessous.
Les Brésiliens sont rejetés en périphérie, poussant Anderson Varejao à jouer comme LeBron James… avec beaucoup moins de réussite que son ancien (et futur) coéquipier. Le jeu léché argentin fait par contre très mal aux Brésiliens, qui imposaient jusque-là un jeu très physique à leurs opposants.
Un parfait Pablo Prigioni mène sa troupe
Face au jeu en mouvement des Argentins et à leur fuite incessante, ça ne fonctionne pas. Surtout que Pablo Prigioni est parfait (15 points à 5/5 dont 3/3 de loin, 4 rebonds et 3 passes). Le Brésil est obligé de jouer plus petit et lance Guilherme Giovannoni, qui permet d’aérer le jeu auriverde.
À la mi-temps, le Brésil est donc sur les talons de son voisin (33-36), l’Argentine n’ayant pas réussi à creuser l’écart. Il faut dire que Luis Scola (2 points à 1/6 aux tirs) est bien tenu près du cercle et que même si Facundo Campazzo se démène, il manque du monde pour alimenter la marque.
L’Argentine en manque de solutions offensives
Mais au retour des vestiaires, l’Argentine continue sa galère offensive, Luis Scola ratant quatre lancers francs consécutifs et Pablo Prigioni prenant sa quatrième faute. Le Brésil prend confiance et fait même le trou (44-39). Julio Lamas, l’entraîneur de l’Abiceleste, est obligé d’appeler un temps mort pour calmer le momentum des Brésiliens, désormais bien dans la rencontre.
Sauf qu’avec Pablo Prigioni coincé sur le banc, c’est très compliqué et les Argentins cherchent désespérément un surplus offensif. Campazzo et Herrman artillent bien de loin mais les Brésiliens ont les armes pour répondre. Et à dix minutes de la fin, ce sont eux qui ont fait l’écart (57-49).
Rien ne change dans le dernier quart-temps. Les Argentins peinent toujours en attaque alors que Raulzinho Neto prend chaque intervalle qui lui est offert et permet au Brésil de ne jamais se faire peur. Sans Manu Ginobili, l’Argentine sort donc en huitième et la défaite sonne comme un changement d’époque pour l’une des grandes équipes internationales de ces dernières années.
Le public et les incroyables supporters argentins ne s’y trompaient d’ailleurs pas, applaudissant leur équipe pendant de longues secondes. Alors que le chrono s’égrenait sans remord.
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