C’était un sentiment ambivalent qui habitait les Bleus à la fin du match. D’un côté, Vincent Collet et ses hommes étaient satisfaits du début de rencontre et de l’application des consignes. Le coach a ainsi apprécié la défense sur Pau Gasol (15 points à 5/8) et sur le pick-and-roll, ainsi que la volonté de ses intérieurs d’étirer le jeu pour sortir les frères Gasol de leur schéma défensif habituel.
Néanmoins, les Bleus ont malheureusement craqué par moment et, face à l’Espagne, ça ne pardonne pas.
“Beaucoup de motifs de satisfaction” pour Vincent Collet
“C’était déjà dommage d’être à 10 points à la pause”, explique Vincent Collet. “On était plus souvent à 4 ou 5 et on a lâché sur les deux dernières minutes, ce qui leur offre un écart plutôt flatteur par rapport à la physionomie de la première mi-temps. Déjà là, on perd quelque chose parce qu’on sait que ça va être difficile de revenir”.
Néanmoins, le sélectionneur des Bleus a vu du positif.
“Il y a beaucoup de motifs de satisfaction, à l’image de ce que l’équipe montre depuis le début de la compétition. Du courage, des garçons valeureux et qui s’investissent. On a plutôt bien joué sur la défense espagnole pendant toute cette première mi-temps, en trouvant de bonnes solutions. Malheureusement, il aurait fallu être plus adroit pour les faire douter un peu plus et les emmener plus loin dans ce match”.
Nicolas Batum entre “colère et frustration”
Pour Nicolas Batum, les Français ont lâché mentalement après la mi-temps.
“On a fait une bonne entame, on n’a pas eu peur mais on s’est relâché. Ils ont commencé à faire un ou deux runs et on a lâché”.
Entre “colère et frustration”, l’ailier expliquait que l’équipe de France avait accepté sa défaite bien trop tôt. Bien sûr, ce match n’avait pas vraiment d’enjeu mais le Blazer aurait aimé plus de résistance.
“Il ne faut pas trop les respecter, même si c’est une forte équipe. Il faut jouer et ne pas avoir peur. On ne doit pas accepter de les laisser jouer. On ne doit pas accepter d’être dominés, même si c’est l’Espagne. On ne doit pas accepter de reculer et de les laisser faire ce qu’ils veulent. Ils nous ont sauté dessus au début du match mais on leur saute dessus aussi, on leur rentre dedans. Sauf qu’en deuxième mi-temps, ils nous sautent dessus aussi, on recule, on les laisse jouer et voilà”.
Le scénario le plus probable offre un match retour, en quart de finale. Les deux équipes y pensaient d’ailleurs peut-être ce soir mais, pour Vincent Collet, il ne faut pas brûler les étapes.
D’abord l’Iran puis le huitième de finale
“Je souhaite qu’on puisse les rejouer. Ça sera un autre match mais, avant ça, il faut gagner l’Iran demain donc il faut vite se reconcentrer et rebasculer. Et ensuite, il faudra gagner le huitième de finale samedi. Je pense qu’on en est capable parce que tout le monde, dans ce tournoi, n’est pas l’Espagne ou les Etats-Unis”.
S’ils retrouvent l’Espagne en quart de finale, les Bleus savent que la mission sera très, très, très compliquée. Néanmoins, ce soir, ils ont trouvé des motifs d’espoir.
“Au début, on montre qu’on peut les faire douter, les faire jouer”, commente Nicolas Batum. “Si on fait ça 40 minutes, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. J’espère qu’on les retrouvera plus tard”.
Propos recueillis à Grenade
Suivez toute l'actualité NBA sur la
Suivez nous également sur