Lors de la saison 2007-2008, chaque rencontre entre les Pistons et les Celtics était une grosse affiche entre deux prétendants au titre. C’était une opposition entre deux équipes de grognards, l’une championne en 2004, l’autre affichant une toute nouvelle puissance suite à l’arrivée de Ray Allen et Kevin Garnett. Cette année-là, chaque opposition avait un parfum de playoffs, créant un contentieux certains entre les deux franchises.
Depuis les choses ont beaucoup changé. Si Boston a gagné un titre et continue de faire confiance dans le même groupe, Detroit est entré en phase de reconstruction. Après le départ de leurs leaders sur le terrain, Ben Wallace et Chauncey Billups, c’est Rasheed Wallace qui a décidé de faire ses bagages.
A la surprise de ses coéquipiers et des fans de Detroit, Rasheed a pris la destination de Boston, mais n’a pas oublié le temps passé à Detroit. Le titre gagné a clairement changé l’image de celui qui était décrit comme quasiment incontrôlable du temps des JailBlazers.
Interrogé par Boston.com, Rasheed se remémore le temps passé dans le Michigan :
« C’était cool. Je ne sais même plus comment je suis arrivé à Detroit. Mais une fois que j’y étais, les gars ont vraiment accroché à la mentalité défensive et on a continué sur cette lancée, on s’est élevé et on est allé chercher ce que l’on voulait. »
A Detroit, Wallace va se fondre entièrement dans le collectif et va devenir un des symboles de cette équipe dure au mal et soudée. Tayshaun Prince, arrivé une année avant Wallace, se rappelle :
« Ça a pris du temps. Quel que soit le joueur que vous ajoutez à une équipe, son intégration prend du temps. Cela nous a pris quelques matchs, mais juste avant que les playoffs ne débutent, nous savions ce que nous pouvions attendre de lui. Il était le coéquipier parfait, vraiment un des gars les moins bien compris de la ligue. Il nous a apporté une présence intérieure-extérieure en attaque, la possibilité d’élargir le jeu, et il était très bon en défense. Avec lui et Ben [Wallace] à l’intérieur en défense, nous avons trouvé notre alchimie. »
Avec l’avènement de Boston et surtout des Cavaliers, le management des Pistons ne croyait plus aux chances de titre de son groupe et a donc décidé de reconstruire. Pour l’instant, les choix pris sont loin d’avoir porté leur fruit, les Pistons connaissant une année galère. Dans ce contexte frustrant, difficile de savoir comment réagiront les fans de Detroit quand leur ancien chouchou refoulera le parquet du Palace d’Auburn Hill.
« Je ne sais pas comment je vais être reçu », annonce Wallace. « Detroit a des fans très chauds. Je vais peut-être me faire huer. Je joue avec Boston, et les dernières années c’était un de nos rivaux, donc je ne sais pas trop. »
Wallace sera-t-il submergé par l’émotion ou trouvera-t-il une motivation supplémentaire pour sortir une grosse perf’ ? Réponse ce soir.
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