Nando de Colo parti au CSKA Moscou, la place du onzième français en NBA n’aura pas été libre bien longtemps avec la draft en 31e choix (au second tour donc) de Damien Inglis.
Le jeune ailier qui évoluait à la Chorale de Roanne la saison passée en est certes à sa sixième semaine à porter une botte de protection, après sa blessure au pied lors d’un workout à Oklahoma City, mais il garde la pêche en visite dans le Wisconsin.
« J’ai été surpris d’être choisi par Milwaukee mais j’en suis très content. » confie-t-il au Journal Sentinel. « Les Bucks sont une équipe jeune et je suis heureux de faire partie de leur projet. 31e choix, ça me va, c’est parfait. Surtout que ça m’a fait atterrir à Milwaukee pour faire partie d’un vrai projet. C’est super pour moi. »
« Je suis entre de bonnes mains avec Jason Kidd »
Mesuré à 2m01 en Pro A et à 2m06 en NBA, Inglis débarque surtout dans une franchise en pleine reconstruction. Avec Jabari Parker et Giannis Antetokounmpo comme fers de lance, les Bucks repartent sur une nouvelle direction avec Jason Kidd aux commandes.
Pour le guyanais de 19 ans, c’est la transition idéale. Sans pression de résultat avec Milwaukee, le jeune français aura tout son temps pour se remettre de sa blessure, et prouver petit à petit qu’il a bien sa place en NBA.
« Mon jeu est d’être polyvalent, j’essaie d’être un joueur d’impact. Mon atout principal est le rebond. Puis la défense et la passe. C’est ce que je peux apporter dès maintenant à l’équipe. Je dois travailler sur mes décisions en match et sur mon shoot mais je suis entre de bonnes mains aux Bucks, avec Jason Kidd comme entraîneur. »
Sa blessure au pied : un mal pour un bien ?
Et puis, cette blessure au pied pourrait s’avérer être un mal pour un bien. Si Inglis aurait pu être choisi au premier tour s’il avait pu effectuer tous les entraînements individuels prévus avant la draft, son arrivée dans le Wisconsin est une bonne chose. Les Bucks le suivent effectivement depuis déjà un certain temps.
« J’ai fait le Hoop Summit et tout le staff de Milwaukee était présent. Je n’ai pas fait un grand match avec des statistiques folles mais pendant les entraînements, j’ai montré de belles choses. C’est pour ça qu’ils m’ont choisi. Pour les européens, c’est une chance de pouvoir montrer ce que tu sais faire. »
A la manière des joueurs américains « one and done » à la fac, Damien Inglis a passé une seule et unique saison en Pro A (5 points, 4 rebonds en 15 minutes) avant de franchir le pas, et l’Atlantique, vers la NBA.
Formidable athlète doté d’une envergure hallucinante, Inglis aura à prouver qu’il n’est pas simplement qu’un corps bien fait mais un basketteur abouti pour faire sa place chez les Bucks. Evidemment, on suivra ses progrès de très près !