La défense de Miami, plus solide que Fort Alamo

Pour la première fois depuis le match 4 de la finale de conférence Ouest, San Antonio n’a pas atteint le cap des 100 points cette nuit contre Miami. Et c’est la quatrième fois, en six matches dans ces playoffs, que San Antonio s’incline dans ces conditions. Au-delà de la performance dantesque de LeBron James, le Heat s’est imposé grâce à sa défense dans cette deuxième manche. Un secteur souvent sous-estimé chez le champion en titre.

San Antonio contenu en périphérie

La clé du match réside dans la raquette. Alors que les Texans avaient dominé leurs adversaires avec 48 points inscrits dans la peinture contre 36 lors du premier match, la situation s’est inversée en faveur des Floridiens, auteurs de 44 points contre 34 pour les Spurs.

L’impression générale était éloquente cette nuit tant à de nombreuses reprises, San Antonio s’est résolu à rester en périphérie, incapable de percuter la défense du Heat. Surtout en deuxième période.

« Pour être honnête, j’ignorais qu’on les avait tenus à ce point hors de la raquette. » a déclaré Chris Bosh durant la conférence de presse. « C’est toujours très important. C’est une de nos priorités en défense, mais c’est difficile car ils vous attirent à l’extérieur et ils n’hésitent pas à tirer à la moindre opportunité. »

La défense sur pick and roll s’est avérée étouffante pour les locaux dont la connexion poste haut-poste bas pourtant essentielle dans leur jeu a été trop souvent limitée. Les aides sur les écrans et les prise à deux ont coupé à plusieurs reprises les lignes de passe texanes, obligeant les Spurs à tenter des mouvements transversaux, souvent compliqués.

« On se devait de faire un meilleur travail là-dessus, en contenant les picks and rolls et leur jeu à deux, afin d’aider notre défense intérieure et nous offrir plus d’opportunités en relance. »

Aucun panier intérieur dans les 8 dernières minutes !

Rarement San Antonio n’aura autant souffert face à l’agressivité adverse. C’est simple: les joueurs de Popovich n’ont inscrit aucun tir intérieur durant les huit dernières minutes de jeu. Pis encore, les Spurs n’ont tenté aucun tir dans la raquette lors des trois dernières minutes ! Conjugué à leur panne d’adresse en périphérie, la fin de match s’est transformée en impasse.

Pour parvenir à leurs fins, Erik Spoelstra a donné à son équipe la verticalité nécessaire pour limiter la raquette texane. Avec Chris Andersen sur le dos, Tim Duncan n’est pas parvenu à se rapprocher efficacement du cercle, sans oublier Rashard Lewis, également précieux en défense sur les ailes. Restreint à 19 minutes de jeu et bon dans l’orientation du jeu, Tiago Splitter aurait peut-être pu changer la donne avec plus de temps de jeu.

Au final, Miami a trouvé la victoire grâce à sa domination physique. Ce n’est pas la première fois que San Antonio peine à répondre aux impacts adverses, hier cela leur a coûté l’avantage dans la série. A Gregg Popovich de trouver la parade.