Chauncey Billups voit son avenir comme dirigeant, pas sur un banc

Du haut de ses 37 ans bien tassés, Chauncey Billups sait que c’est la dernière danse. Après une carrière bien remplie avec un titre de champion et le titre de MVP des Finales qui va avec en 2004, l’ancienne tête brûlée de Colorado a bien roulé sa bosse.

Et depuis le licenciement de Maurice Cheeks, les Pistons se tournent souvent vers lui comme le Vieux Sage qui peut calmer les esprits et arrondir les angles. Ce rôle de mentor lui vaut souvent de nombreux appels du pied concernant sa future reconversion. Mais pour Billups, pas question de rester sur un banc au bord du terrain. Non, le quintuple All Star vise un poste dans le bureau dirigeant d’une franchise ; là où se prennent les grosses décisions.

« J’ai bien sûr pas mal pensé à mon avenir ces cinq dernières années. Beaucoup de gens pensent qu’il serait naturel pour moi de devenir coach vu mon rôle dans l’équipe. Mais si j’arrive à mes fins, j’aimerais faire partie du bureau directeur d’une franchise et créer une équipe dans les coulisses plutôt que d’être sur le terrain. Je sais comment les ego et les personnalités se mélangent. Je sais si quelqu’un a d’abord l’équipe en tête ou s’il est là pour jouer la star et encaisser les chèques. Je pense connaître tout ça. Je crois savoir ce qu’il faut pour gagner. » conclut Billups au Detroit News.

Evoluer sous les ordres de Larry Brown, ça laisse des traces!

Alors, comme ça, Mister Big Shot aimerait bien retrouver le calme des coulisses ? Après 16 saisons dans la Ligue, Billups aspire à plus de tranquillité. Les spotlights, ça use son homme. Il se souvient ainsi, non sans un pincement, de la grande époque des Pistons version Larry Brown.

Le sorcier de Detroit avait alors pris Billups sous son aile, à l’instar de ce qu’il avait fait à Philadelphie avec Allen Iverson. Mais pour Billups, ce ne fut pas une partie de plaisir. Jouer sous les ordres de coach Brown, ça laisse des traces !

« Plus que toute autre chose, je voulais être le meilleur possible donc j’étais prêt à tout entendre. Mais ce n’était pas facile de jouer pour lui. Je voulais être un grand joueur et je savais qu’il allait m’aider en ce sens. Je savais aussi qu’il allait me rendre la vie impossible. ‘Qu’est-ce que j’ai encore fait ?’ ‘C’est quoi le problème ?’ C’était dur quand même. »

Un rôle de mentor pour boucler la boucle

Devenu à son tour mentor, Billups s’occupe désormais de son cadet, Brandon Jennings. Echangé contre un autre Brandon (Knight) cet été, l’ancien rookie turbulent des Bucks accuse le coup depuis le départ de Mo Cheeks. Et c’est Billups qui prend le relais.

Considéré comme un croqueur de ballons lors de ses premières années compliquées en NBA, sous le maillot des Celtics, des Raptors puis des Nuggets, Billups comprend la période difficile que traverse Jennings. Et évidemment, il compatit.

« J’aime bien travailler avec Brandon. J’essaye de lui apprendre à prendre les rênes de l’équipe, à devenir plus responsable en tant que leader. Il est très déçu que Mo ait été remercié car il lui donnait beaucoup de confiance et de responsabilités. Et moi, je lui ai confirmé que ses responsabilités sont toujours les mêmes. Il doit s’appuyer sur ce qu’il a appris avec Mo pour avancer. »

Vainqueur des Spurs pour la première de John Loyer, les Pistons ont rechuté hier soir contre les Cavs. Avec un bilan de 22 victoires pour 30 défaites, Detroit est encore à la lutte pour les playoffs à l’Est. Ils auront bien besoin des conseils avisés de Chauncey Billups s’ils veulent atteindre cet objectif en avril prochain !