Le licenciement de Maurice Cheeks à Detroit soulève beaucoup de questions. Mais la principale, c’est bien : que s’est-il passé pour que Tom Gores, le propriétaire, décide de virer un coach engagé récemment et dont le contrat courait sur plusieurs saisons ?
La semaine dernière, il avait pourtant déjà tiré la sonnette d’alarme pour l’entraîneur en expliquant que « l’équipe était meilleure que son bilan » et que les joueurs « ne se donnaient pas à fond ». Un message clair pour Mo Cheeks, qui devait redresser la barre.
Les deux récentes victoires n’ont pas suffi à Tom Gores, préoccupé par les relations entre l’entraîneur et ses joueurs. L’altercation entre Will Bynum et Mo Cheeks n’était qu’un signe des problèmes dans le vestiaire. Le 26 janvier, Andre Drummond avait aussi été frustré par les décisions de son coach.
Maurice Cheeks, trop obtus pour ses joueurs ?
Sorti après 11 secondes de jeu en deuxième mi-temps face à Dallas, et laissé sur le banc ensuite, il avait eu le tort de rater un pick-and-roll avec Brandon Jennings. Le souci, c’est que Maurice Cheeks y a vu un non-respect des consignes alors qu’il s’agissait simplement d’un problème de communication.
Ces punitions successives, sans plus d’explication, ont visiblement agacé les joueurs. Pour un gamin de 20 ans, comme Andre Drummond, il n’y a sans doute rien de pire que de se faire punir alors qu’on croit avoir respecté les consignes, surtout lorsque le coach refuse ensuite de discuter du problème. Et le jeune pivot, qui est très proche du propriétaire du club, a évoqué la situation avec Tom Gores.
Un bilan pas à la hauteur de ses espérances, des tensions avec les joueurs qui lui remontent aux oreilles et l’impression que la mayonnaise ne prend pas dans l’équipe. Voilà sans doute ce qui a poussé Tom Gores à virer son coach aussi tôt.