LaMarcus Aldridge vainqueur de son duel face à Kevin Love

Battu dans les votes pour le All Star Game par Kevin Love, on pouvait s’attendre à ce que LaMarcus Aldridge soit surmotivé face à son homologue des Wolves. L’intérieur des Blazers allait-il sortir une performance d’anthologie pour montrer à tout le monde qu’il méritait d’être titulaire lors du match des étoiles ? Allait-il prendre plus de tirs que d’habitude ? Allait-il forcer les choses ?

Non. Fidèle à la philosophie de jeu prônée par Terry Stotts, il a fait tourner le ballon, se contentant de verrouiller Kevin Love (15 points, 13 rebonds) tout en assurant le nécessaire. Mais il a surtout laissé ses extérieurs accélérer le jeu et son banc faire la différence dans les instants clés (115-104).

« C’est la pièce centrale de notre équipe », admettait Wesley Matthews. « Il n’y a aucun doute là-dessus et ce n’est pas un secret. Quand il attire l’attention adverse, ça permet aux autres joueurs de briller. C’est comme ça que cette équipe est construite. Nous avons beaucoup de joueurs capables de réaliser de jolies choses ».

Portland l’emporte grâce… à son banc

Et plus que le duel entre LaMarcus Aldridge et Kevin Love, c’est bien cette profondeur qui a décidé de l’issue de la rencontre. Alors que le cinq majeur de Minnesota tenait la route et recollait souvent au score, les remplaçants prenaient eux le bouillon à chaque fois qu’ils rentraient sur le terrain.

En face, Mo Williams était une nouvelle fois impérial, à l’image de la fin du troisième quart-temps. Kevin Martin avait remis les Wolves devant (81-80) mais l’ancien Clipper rentrait deux tirs, avant de servir LaMarcus Aldridge pour passer un 7-0 qui faisait très mal avant l’ultime période. Le rookie C.J. McCollum se montrait alors précieux et les titulaires des Rick Adelman n’avaient plus rien en réserve.

Obligés de rattraper les erreurs de leurs substituts, Kevin Martin et compagnie se sont épuisés. Et, chose incroyable, les Blazers peuvent désormais gagner un match grâce à leur banc.

« Les remplaçants, on commence à trouver une alchimie », explique Thomas Robinson. « Une des différences, c’est CJ. Ça donne un autre scoreur aux côtés de Mo [Williams]. Désormais, avec Joel [Freeland], on peut se concentrer sur ce qu’on doit faire et si on marque, ce n’est que du bonus. CJ est la meilleure chose qui soit arrivée à notre banc ».

Un cinq majeur toujours performant, un banc désormais précieux. C’était trop pour des Wolves qui sortaient d’un match épuisant à Golden State et dont Kevin Love et Ricky Rubio traînaient des blessures.