La course au MVP : mener en janvier n’est pas gage de trophée

Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2014.

Pour la sixième fois en dix éditions, Kevin Durant figure à nouveau sur la première marche du podium et forcément, on le perçoit de plus en plus comme le favori au titre de MVP 2014.

Sauf que nous ne sommes même pas à la moitié de la saison et vous allez voir qu’occuper la première place début janvier et loin d’être une garantie.

En effet, nous sommes allés fouiller dans nos archives et voici ce que nous avons trouvé :

5 janvier 2010, première édition de l’année de notre « Course au MVP ». Le leader est un certain Kobe Bryant et il est suivi de LeBron James et Dirk Nowitzki. Quatre mois plus tard, LeBron remporte son second trophée, devant Kevin Durant. Bryant finira troisième et Nowitzki septième.

4 janvier 2011, on retrouve une nouvelle fois Dirk Nowtzki, mais cette-fois-ci, l’intérieur allemand occupe la première place. Derrière lui, apparaissent Derrick Rose, LeBron James mais aussi Dwyane Wade et Dwight Howard. Au final, c’est le meneur des Bulls qui raflera la mise devant D12 et James. Nowtizki, lui, chutera en sixième place.

En 2012 c’est différent car il s’agit de l’année du lockout donc difficile de comparer puisque la saison avait débuté fin décembre. On se souviendra simplement du duel passionnant que s’étaient livrés LeBron James et Kevin Durant en fin de saison. Un duel qui avait tourné une nouvelle fois à l’avantage de l’ailier du Heat.

Et enfin, en 2013, le 1er janvier exactement, on vous le donne en mille, c’est Kevin Durant qui occupait la première place, talonné une nouvelle fois par ce diable de LeBron, mais aussi Chris Paul et Carmelo Anthony. Le classement final ? James, Durant, Anthony et Paul…

Bref, vous l’aurez compris, les vérités du mois de janvier ne sont pas celles de la fin de saison et clairement, rien n’est encore joué.

C’est peut-être anecdotique mais on remarque qu’en 2010, 2011 et 2013, le joueur qui a remporté le trophée est à chaque fois celui qui occupait la deuxième place de notre première édition du mois de janvier…

1. Kevin Durant

Bilan : Thunder – 27-7d – 1er à l’Ouest
Stats : 37.6min, 29.0pts, 8.3rbds, 4.9pds, 1.5int, 0.9ct, 3.1bps, 49.6% tirs, 42.0% 3pts, 88.4% LF

Meilleur marqueur de la ligue, Kevin Durant a une mission : maintenir Oklahoma au top de la conférence Ouest sans Russell Westbrook à ses côtés.

Que le Thunder gagne ou pas, on sait qu’il est capable de noircir chaque soir la feuille de match mais pour être MVP, les stats ne suffisent pas, il faut aussi des victoires, beaucoup de victoires.

Un beau bilan en l’absence du meneur pourrait être un argument de poids en faveur de celui qui ne veut plus être le dauphin.

2 . LeBron James

Bilan : Heat – 26v-8d – 2ème à l’Est
Stats : 36.3min, 25.3pts, 6.8rbds, 6.6pds, 1.3int, 0.3ct, 3.5bps, 58.8% tirs, 40.5% 3pts, 75.1% LF

D’un côté, on voit bien que LeBron James ne joue pas à fond. Il ne se tourne pas les pouces, il joue son rôle tous les soirs et il sait accélérer quand il faut mais on connait suffisamment le bonhomme pour savoir qu’il en a encore sous le capot.

D’un autre, le voir figurer à cette deuxième place alors qu’il n’est justement pas à son meilleur niveau a de quoi impressionner. Individuellement, il n’a plus rien à prouver et sa seule priorité est le titre. Mais n’oublions pas qu’un cinquième trophée de MVP pourrait aussi lui permettre de dépasser Wilt Chamberlain et de rejoindre Michael Jordan et Bill Russell ce qu’il n’ignore sans doute pas.

3. Paul George

Bilan : Pacers – 27v-6d – 1er à l’Est
Stats : 36.5min, 23.2pts, 6.1rbds, 3.6pds, 1.9int, 0.3ct, 2.6bps, 46.1% tirs, 38.4% 3pts, 86.2% LF

Avec LaMarcus Aldridge, il est certainement le joueur que l’on s’attendait le moins à voir figurer dans ce Top 5 aussi régulièrement mais force est de constater que George s’accroche et que sa présence n’est pas due à un simple effet de mode.

Pour preuve, parmi les 21 joueurs qui ont vu leur nom apparaître dans cette rubrique depuis le début de la saison, il est le seul être présent chaque semaine dans le Top 5 depuis la première édition. D’ailleurs, il fête aujourd’hui sa dixième apparition.

4. LaMarcus Aldridge

Bilan : Blazers – 26v-8d – 3ème à l’Ouest
Stats : 37.0min, 23.3pts, 11.1rbds, 2.9pds, 0.9int, 1.0ct, 1.6bp, 47.0% tirs, 00.0% 3pts, 80.4% LF

A l’inverse de Paul George, Aldridge n’est pas l’auteur d’une progression fulgurante, du moins pas statistiquement. Enfin, n’oublions tout de même pas qu’il réalise actuellement sa meilleure saison en carrière aux points, rebonds et passes.

En ce qui concerne l’intérieur des Blazers, c’est plus dans l’attitude et le leadership que l’on constate un réel progrès. Il ne cherche pas forcément à être sous les projecteurs mais il se comporte en franchise player.

5. Stephen Curry

Bilan : Warriors – 23v-13d – 4ème à l’Ouest
Stats : 37.5min, 23.0pts, 4.7rbds, 9.6pds, 2.0ints, 0.3ct, 4.2bps, 44.5% tirs, 40.5% 3pts, 86.3% LF

Certes, c’est son coéquipier, David Lee, qui a été nommé joueur de la semaine mais le patron des Warriors se nomme bel et bien Stephen Curry.

Formidable shooteur, il dicte le rythme offensivement et les défenses éprouvent les plus grandes difficultés à l’arrêter. Car Curry n’est pas qu’un joueur capable de vous assassiner à 3pts, c’est aussi un très bon passeur (le deuxième de la ligue) qui sait faire briller ses coéquipiers.

Toujours en activité, Stephen Curry perd encore trop de ballon mais s’il apprend à se canaliser, ça pourrait faire très mal.