Auteur d’un début de saison absolument fracassant avec son équipe de Massachusetts (UMass), Chaz Williams est à l’heure actuelle un candidat de plus en plus sérieux au titre de meilleur joueur de toute la NCAA. Pour la dernière année de son cursus chez les Minutemen, l’expérimenté meneur dépasse toutes les espérances aussi bien terme de leadership que de son niveau de jeu sur le parquet. Avec 17,5 points et 7,6 passes décisives, il est la principale raison de l’extraordinaire parcours d’UMass, qui affiche un bilan parfait de 8-0, uniquement face à des adversaires de qualité.
En effet, contrairement à la majorité des universités, les Minutemen se sont concoctés un programme d’une intensité rare en match hors-conférence, afin de compenser le recul de l’Atlantic 10 en raison des départs de Butler, Charlotte, Temple et Xavier. Du coup, portés par une attaque de feu et un rythme de jeu effréné, UMass tourne à 84,5 points par match et leurs adversaires ont du mal à suivre. La liste des victimes de l’équipe est impressionnante : BYU (8e à l’indice RPI), New Mexico (12e), mais aussi LSU, Boston College, Nebraska et Clemson, tous membres d’une conférence majeure, et même Youngstown State et Eastern Michigan, outsiders dans leurs conférences respectives. Du coup, avec le calendrier le plus relevé parmi les 351 équipes évoluant en NCAA et un bilan parfait, c’est en toute logique qu’UMass pointent en tête du RPI (l’indice classant les équipes en fonction de leurs résultats et de leurs adversaires) devant Kansas, Wisconsin, Baylor et Syracuse.
Mais revenons à Williams. Annoncé comme étant l’un des favoris pour le titre de meilleur joueur de l’Atlantic 10 après avoir été élu au sein de l’Atlantic 10-First Team ces deux dernières années, il est capable de prendre feu et de dynamiter une défense à lui seul. C’est exactement ce qu’il est parvenu à faire face à BYU samedi soir avec 32 points et 15 passes décisives. Il est certain qu’il signera d’autres cartons du genre au fil de la saison, et pourquoi pas face à Florida State et Providence, les deux dernières grosses écuries que les Minutemen vont affronter avant la fin de l’année…
Malheureusement, il n’est pas sûr que l’on puisse voir Williams un jour en NBA. Sa petite taille (1,75 mètre) est évidemment un handicap majeur, et la densité de la Draft qui arrive risque également de lui faire du tort. Mais avec son intelligence de jeu, il est probable qu’on le retrouve dans un grand championnat européen, avant pourquoi pas d’attirer l’attention des scouts de la ligue professionnelle américaine.