Que se passe-t-il du côté de Syracuse ?

Si le bilan comptable est pour l’instant irréprochable avec quatre victoires en autant de matchs disputés et une neuvième place au ranking de l’Associated Press, c’est un euphémisme que de dire que le début de saison de l’équipe de Syracuse est inquiétant. Les Orange n’ont pour l’instant affronté aucune équipe de renom et n’ont encore jamais quitté leur antre du Carrier Dome, mais cela ne les a pas empêché d’être malmenés par deux fois cette saison.

Les hommes de Jim Boeheim ont en effet été secoués par Cornell en match d’ouverture. Ne vous fiez pas au score final de la rencontre (82-60). Syracuse a souffert pendant près d’une demi-heure face à un adversaire attendu dans le bas de tableau de l’Ivy League. Dominés dans la peinture, les Orange ont couru après le score pendant les trois-quarts de la partie avant de prendre la mesure du Big Red en fin de partie grâcenotamment à leurs qualités athlétiques.

Les deux rencontres suivantes, face à Fordham et Colgate, n’ont pas franchement posé de problème, elles n’ont pas forécement rassuré non plus. La deuxième mi-temps du match face aux Rams a laissé à désirer et l’on a parfois pu sentir un manque d’implication face aux Raiders.

Le vide laissé par Michael Carter-Williams

Qu’à cela ne tienne, Syracuse avait l’occasion de faire taire les critiques et de véritablement lancer sa saison avec la venue de St Francis (NY). Malmenés pendant la quasi-totalité des quarante minutes, les Orange ne doivent leur salut qu’aux erreurs des Terriers et à leur pression défensive dans le « money time ». St Francis comptait encore quatre points d’avance à un peu moins de cinq minutes de la sirène (50-46) mais ils n’ont plus été en mesure d’inscrire le moindre point jusqu’à la fin du match, laissant la victoire à leur hôte.

Comment expliquer ces errements pour une équipe qui a tout de même atteint le Final Four l’an dernier ? Les départs tout d’abord. Il n’est jamais facile de remplacer un cadres du calibre de Michael Carter-Williams, l’une des sensations du début de saison en NBA, et des joueurs d’expérience comme James Southerland ou Brandon Triche, arrivés en fin de cursus. Si C.J. Fair a rempilé pour une année de plus en NCAA, il est aujourd’hui trop esseulé. Certes, Jerami Grant a progressé pendant l’été et le freshman Tyler Ennis semble pouvoir marcher sur les traces de « MCW », mais la raquette semble beaucoup trop fragile. Rakeem Christmas n’a jamais confirmé son potentiel et DaJuan Coleman est trop limité pour dominer dans la peinture…

Du coup, la saison s’annonce difficile pour Syracuse, qui aura fort à faire au sein de l’ACC face à Duke, North Carolina, mais aussi Pittsburgh et Notre Dame. Il est encore temps de redresser la barre, mais il faudra montrer un bien meilleur visage lors des prochaines échéances…