James Harden prêt à assumer son nouveau statut de superstar

Une grossesse dure neuf mois. En trois de plus, Daryl Morey a accouché d’un prétendant au titre. Houston attaque en effet la saison dans le costume d’un candidat au sacre, un honneur que la franchise n’avait plus connu depuis les deux premières saisons de l’association Ming-McGrady.

Arrivé à l’automne 2012 groggy par les vagues de critiques, James Harden n’a pas déçu son General Manager. Nerveux et tendu pour son premier entraînement l’an dernier, l’arrière All Star est rapidement devenu le « go-to-guy » que Morey et Leslie Alexander rémunèrent comme un MVP.

« Tout s’est passé tellement vite. Quand Morey m’a annoncé que James venait chez nous, j’étais stupéfait. Je ne m’y attendais pas et j’ai tout de suite pensé « wow, on a seulement deux à trois jours de travail avant le match d’ouverture ». Mais tout s’est bien passé », se souvient Kevin McHale.

Deux premières sorties à 37 et 45 points, à Detroit et Atlanta, posent alors les bases d’une saison à 25,9 pts de moyenne. Aucun Rocket n’avait autant scoré depuis Hakeem Olajuwon en 1995-1996.

Une dynastie au Toyota Center ?

Avec ses 2 023 points, « The Beardman » est même le deuxième marqueur le plus prolifique de Houston sur une saison depuis Mose Malone en 1979, établissant aussi deux records de franchise au nombre de lancers francs tentés (674) et du nombre de matches consécutifs à 25 pts (14).

L’ex-sixième homme de feu la famille OKC doit maintenant poursuivre sa mutation, en leader facilitateur, plus passeur et plus clutch. Dwight Howard l’a rejoint dans son aventure. Le Thunder lui a forcé la main, il est parti et entend bien désormais installer une dynastie au Toyota Center.

« Quand une équipe se renforce avec un All Star, une superstar même, c’est très enthousiasmant car tu sais alors que tu peux vraiment viser plus haut. Même quand il ne faisait que sortir du banc à OKC, on pouvait voir qu’il était parmi l’élite des arrières NBA. Je n’ai jamais douté une seule seconde qu’il parviendrait à relever le challenge, car j’ai défendu contre lui. Je sais ce qu’il vaut et je savais qu’il allait assurer », commente Chandler Parsons, le vétéran du vestiaire texan.

Elu ce mois-ci meilleur shooting guard NBA par les GM de la ligue, devant Kobe et D-Wade, James Harden doit désormais assumer un nouveau statut. Encore.

« La saison passée a été un vrai tournant pour moi en tant que joueur. Je ne connaissais pas encore mes capacités dans ce nouveau rôle. Maintenant, nous avons Dwight en plus et, après neuf mois aussi intenses, c’est pour le meilleur que je suis là. C’est le plan que Dieu avait pour moi. »

Si même le Créateur se mêle de basket, alors là…