Harvard en route vers la gloire

Chaque saison, la NCAA nous offre son lot de petits poucets. L’an dernier, l’une des révélations de la March Madness fut l’équipe de Harvard, qui a remporté le premier match de son histoire lors du tournoi final en dominant New Mexico, champion de la Mountain West, à la surprise générale. L’université la plus prestigieuse du monde, connue en NBA pour avoir formé Jeremy Lin, est triple championne de l’Ivy League en titre, et sa domination sur sa conférence n’est pas prête de s’arrêter. La saison qui arrive devra être celle de la confirmation pour les Crimson…

L’équipe dirigée par Tommy Amaker pourra s‘appuyer sur le noyau dur de l’an dernier avec l’ailier Wesley Saunders  (16,2 points, 4,2 rebonds), qui entrera dans la troisième année de son cursus, le jeune meneur Siyani Chambers (12,4 points, 5,7 passes décisives), élu meilleur freshman de la conférence la saison passée, ou encore l’excellent shooteur québécois Laurent Rivard (10,3 points), très à son aise en fin de saison. Rien qu’avec ce trio, les Crimson auraient largement le potentiel pour dominer leurs rivaux, comme Princeton ou Yale.

Le retour des « tricheurs »

Mais la bonne nouvelle provient avant tout du retour de suspension des deux meilleurs joueurs de l’équipe championne de l’Ivy League en 2012, à savoir l’intérieur Kyle Casey (11,4 points en 2011-2012) et le meneur Brandyn Curry (7,9 points en 2011-2012), élus respectivement au sein de la All-Conference First et Second Team il ya deux ans. Les deux joueurs vedettes de Harvard avaient été exclus de l’équipe l’an dernier après avoir été accusés de tricherie organisée à un examen, comme une centaine de leurs camarades. Aujourd’hui de retour au sein du groupe, ils auront à cœur de se faire pardonner en se greffant à l’ossature actuelle de l’équipe.

Si l’on ajoute à cela l’arrivée du freshman Zena Edosomwan et l’apport des joueurs de banc comme Steve Moundou-Missi, les Crimson ne devraient pas connaitre la moindre difficulté pour dominer non seulement l’Ivy League mais aussi la plupart des grosses écuries de la NCAA. Il ne serait pas étonnant de voir un deuxième joueur issu de Harvard en NBA aux côtés de Jeremy Lin dans les deux ou trois ans qui viennent.

Une université fondée en… 1636

Il sera très important de bien réussir le début de saison pour Harvard, avec par exemple un déplacement périlleux à Colorado le 24 novembre et la réception de Boston College le 1er janvier, sans oublier le Great Alaska Shooutout, le tournoi de début de saison que disputera l’équipe cette année et dont elle sera le grand favori.

Après le premier tour en 2012 et le deuxième tour en 2012, Harvard a tout ce qu’il faut pour atteindre la deuxième semaine de la March Madness en mars prochain. L’objectif affiché sera en tout cas d’atteindre une place au Sweet 16 et il ne serait pas surprenant de voir les Crimson commencer la saison dans le Top 25 du championnat. La preuve est faite qu’il est possible de concilier des études très prestigieuses tout en pratiquant un sport au meilleur niveau national.

L’avenir semble en tout cas doré pour l’équipe de basket de la plus vieille université américaine, fondée en 1636.