Pourquoi la Lituanie a déjoué

Il n’y a (presque) pas eu match ! La Lituanie a fait le poids le temps d’un quart mais a complètement manqué sa finale. A part pour les 20 points de Linas Kleiza ou les 19 de Mantas Kalnietis, les Baltes n’ont jamais réussi à trouver leur rythme de croisière.

Contrairement au match du second tour qui avait vu la Lituanie tabasser les français et leur asséner une belle correction (76-62), les hommes de Kazlauskas n’ont pas su retrouver l’impact physique qui avait fait tant de mal aux Bleus. A l’inverse, ils ont été les victimes de la pression défensive tricolore incarnée par Nicolas Batum dans un premier temps et par Flo Piétrus (sur Kleiza notamment).

Le collectif a disparu

Equipe au jeu offensif plein de surprise, la Lituanie est devenue stéréotypée face à cette agressivité française. A ce petit jeu, les fortes individualités de Kalnietis et Kleiza ont pu ressortir… mais aux dépens du jeu léché qui aurait dû ouvrir des boulevards pour les shooteurs Maciulis, Seibutis ou Pocius.

Les NBAers oubliés

Par ailleurs, le coach lituanien a fait le choix (contestable) de ne laisser que très peu de temps de jeu à ces deux perles intérieures : Jonas Valanciunas, Donatas Motiejunas, respectivement 11 et 4 minutes pour faire jouer ses vétérans Lavrinovic et Javtokas. Et ce qui était la force a priori de la Lituanie est devenue sa faiblesse : la France dominant le rebond outrageusement (42-25).

Pressée de toutes parts et incapable de trouver des solutions offensives autrement que par des exploits individuels, la Lituanie ne pourra donc pas faire mieux qu’en 2003. Au lieu de cela, c’est la première médaille d’argent du pays en championnat d’Europe. Un résultat fort louable pour ce petit pays par la taille… mais nation éternelle de basket !