En compilant 19 points (à 7/10 aux tirs dont 2/3 à trois points), 10 rebonds et 6 passes face à la Lettonie, Nicolas Batum a peut-être enfin lancé son Euro avec une grande performance. L’ailier des Blazers a en tout cas retrouvé son tir et s’il assure qu’il ne s’inquiétait pas, il est tout de même soulagé.
« À part l’adresse qui est revenue, rien n’a changé », explique-t-il pourtant. « Je n’étais pas dedans au niveau du tir mais je ne m’inquiétais pas, je savais que ça allait revenir ».
Mais pour Boris Diaw, c’est surtout l’agressivité offensive de son coéquipier qui était différente.
« Nicolas a fait un très bon match. D’entrée de jeu, il a voulu être agressif parce qu’il avait raté pas mal de tirs au dernier match. Mais tant mieux, quand il est agressif comme ça, ça aide l’équipe ».
Un constat partagé par Vincent Collet.
« Le mot réaction n’est pas assez fort par rapport à Nicolas Batum. Ce n’est pas son adresse qu’il a retrouvée ce soir, ça c’est venu après. Ce qu’il a retrouvé ce soir, c’est sa vitesse, son mouvement ».
Le sélectionneur avait ainsi mis en place des systèmes pour servir l’ailier en mouvement et cela a aidé ce dernier à se mettre en confiance. Du coup, son adresse de loin est revenue comme par enchantement.
« Tous ses premiers paniers sont venus sur des flash ou des coupes et je pense que c’est l’important. Parce que quand on est en panne d’adresse, on a tendance à beaucoup y penser et quand on prend le tir, on ne se dit pas : « il faut le mettre » mais « il ne faut pas le rater ». Et en général, malheureusement, c’est ce qu’il se produit ».
Pas hier soir. Nicolas Batum doit désormais confirmer face à la Serbie, histoire de se mettre en confiance avec les quarts de finale. Car pour aller loin, l’équipe de France a besoin qu’il soit très performant.
Propos recueillis à Ljubljana