Quand Rudy Gay a été transféré aux Raptors, certains fans des Grizzlies ont crié au scandale. Alors que Memphis commençait à figurer parmi les favoris au titre avec l’ailier sorti de Connecticut, ce dernier a été envoyé sans ménagement de l’autre côté de la frontière, à Toronto.
Redistribuant les tickets shoots à Memphis entre Gasol, Randolph et Conley, trois joueurs plus adroits et plus efficaces en termes de rendement statistique, ce départ forcé de Rudy Gay peut désormais s’expliquer par la plus simple des raisons : l’ailier NBA n’y voyait pas clair sur les parquets !
« J’ai effectivement souffert de troubles de la vue. Et en fait, c’était affreux. J’ai failli ne pas avoir mon permis de conduire » raconte-t-il à USA Today. « Et le pire, c’est que j’ai une phobie à ce niveau : je ne peux rien mettre au-dessus de mon nez et je ne peux pas me toucher les yeux. Je pense que ça vient de mon enfance où j’ai vu tellement de gens prendre de la drogue. J’ai réussi à surmonter ma peur des aiguilles, mais je n’arrivais toujours pas à le faire pour mes yeux et le nez. Donc, je ne pouvais pas porter des lentilles de contact. Je portais des lunettes parfois. »
Une opération chirurgicale nécessaire
En vacances rapidement malgré un bilan de 13 victoires pour 14 défaites après son arrivée chez les Raptors, Rudy Gay en a profité pour se faire opérer des yeux… et donc retrouver une vision claire des choses.
« Ce n’était pas une opération normale. Ça a été fou et il m’a fallu plus de temps que prévu pour récupérer. C’était chiant. Ils ont eu à refaire quelques pansements et puis j’ai dû me mettre des gouttes. Tout ce que je déteste. Mais je devais le faire. Et ce qu’il y a de plus fou dans cette histoire, c’est que si je reviens et j’ai un meilleur pourcentage de réussite à 3-points, tout le monde va dire que c’est à cause de mon opération et pas parce que j’ai bossé comme un chien sur mon tir. »
Rudy met clairement le doigt (dans l’oeil ?) sur un problème du sport de haut niveau. Mais quoi qu’il arrive, et avec 34% de réussite à trois points en 7 saisons de NBA, l’essentiel est bien que son efficacité sur le parquet s’améliore…