A peine débarqué après un retard causé par un avion surbooké, Boris Diaw était déjà submergé par la foule de journalistes qui s’agglutinaient autour du capitaine de l’Equipe de France.
Après la tempête, Basket USA a tendu son micro auprès du récent finaliste NBA avec les Spurs. Encore marqué par cet échec, Babac a néanmoins conservé sa joie de vivre à l’entame de cette nouvelle aventure estivale sous le costume bleu.
Boris, d’abord, est-ce que tu t’es remis de la finale NBA ?
C’est difficile encore mais bon il faut savoir tourner la page. Et avancer…
Quel a été le programme pendant ce mois de battement : des vacances, du repos ?
Oui, je me suis reposé. Je ne suis pas parti, je n’ai pas pris de vacances pour voyager loin comme d’habitude. Je suis resté sur Bordeaux, à Arcachon pour me reposer.
Et puis, le début d’été a été délicat pour la Team France avec les Braqueuses qui ont échoué de peu en finale de l’Euro, contre les éternels rivaux espagnols…
Oui, c’était dur. Ça fait deux grosses déceptions en 10 jours, ça fait bizarre. Car pareil [que les Spurs, si on lit entre les lignes, ndlr], elles le méritaient. Elles avaient fait un superbe match. C’était dur à voir car elles se sont battues jusqu’au bout. La balance aurait pu pencher dans n’importe quel sens. Malheureusement, ça n’est pas passé…
Flo Piétrus a dit que vous alliez devenir « les Braqueurs » en l’honneur des filles.
Oui, j’aime bien l’analogie. On va en tout cas essayer de bien représenter la France et d’effectuer une compétition aussi bien qu’elles l’ont fait. Elles ont fait un super parcours et on va essayer de s’en inspirer.
Tu parlais de marche supérieure, maintenant, ça ne peut plus pouvoir dire que le titre.
On joue le titre clairement. Mais après, on connaît les aléas du sport de haut niveau. On progresse d’année en année. Il y a 4 ans, on t’aurait dit qu’on veut essayer de se qualifier pour les championnats du monde. Aujourd’hui, on veut ramener des médailles, on veut essayer d’engranger. On vise le trio de tête.
« J’ai envie de jouer, tu me mets où tu veux sur le terrain et si je peux être utile, et bien tant mieux. »
Cet Euro s’annonce relativement ouvert avec des vagues de forfaits à travers le Vieux Continent…
C’est plus compliqué que ce que les gens peuvent penser quand ils entendent que Gasol ne vient pas. On voit la Grèce qui s’est renforcée par rapport aux fois précédentes ; il y a la Lituanie qui est très jeune et continue à progresser et a des grands ; la Turquie qui joue bien ensemble et qui va avoir une grosse équipe et puis la Russie, toujours là. Donc, ce ne sera pas facile.
Personnellement, tu auras peut-être un rôle à jouer en 5 avec les forfaits. Vincent Collet t’en a parlé déjà ?
Non pas encore. Mais pour moi ça ne change rien. J’ai toujours la même mentalité depuis que j’ai 8 ans. J’ai envie de jouer, tu me mets où tu veux sur le terrain et si je peux être utile, et bien tant mieux.
Il y a 5 nouveaux joueurs et le groupe a été pas mal remanié, est-ce que tu joues le rôle du vieux sage, d’autant que tu es le capitaine ?
Ça fait longtemps que je suis vieux tu sais (rires). Ce n’est pas la première année que je suis vieux. Avec Flo, on est les deux anciens. Il faut renouveler. On a des jeunes qui poussent, des jeunes qui jouent bien, qui méritent leur place en Equipe de France. Ils arrivent à un point où ils peuvent aider en équipe nationale.
C’est toi qui vas être le garant de l’état d’esprit collectif…
Je connais la plupart des joueurs et je sais que c’est des bons gars, donc je sais qu’il y aura une bonne ambiance quoiqu’il arrive.
Et puis, Tony, toi et Nando formez déjà un trio qui se connaît déjà bien…
Oui, c’est sûr que ça va aider. Mais bon avec TP, ça commence à remonter maintenant. On ne s’est pas encore tous vraiment revu depuis les finales, donc ça devrait être sympa…
Propos recueillis à l’INSEP