Vincent Collet : « Faire regretter aux absents »

Place aux jeunes ! C’était un peu le mot d’ordre de la conférence de presse de Vincent Collet ce lundi au siège de la FFBB. L’objectif des dirigeants nationaux : préparer les Jeux Olympiques de Rio 2016. Et se tourner vers les plus jeunes… Forcément, ce sélectionneur est bien obligé de le faire après les forfaits de Kevin Seraphin, Ian Mahinmi et, surtout, Joakim Noah.

À l’évocation de ces trois cas, le ton reste poli, avec une touche de déception.

« Je l’ai rencontré mercredi dernier pour faire un point. Il est toujours en période d’arrêt », explique le DTN Patrick Beesley au sujet de Noah. « Il a une IRM prévue d’ici 3 semaines pour savoir s’il reste des traces de sa blessure. […] De toute façon, sa situation paraissait incompatible avec la période nécessaire à l’équipe de France. On a donc pris la décision ensemble. »

Sur le cas Seraphin, Vincent Collet reste diplomate, mais le discours est clair.

« Cette décision m’interpelle. Kevin est un jeune joueur qui a beaucoup d’avenir devant lui. Les forfaits de joueurs plus expérimentés étaient une occasion rêvée pour lui d’avoir plus d’espaces pour s’exprimer et prendre une place plus importante dans cette équipe. Cette décision risque de lui faire perdre cette opportunité. Je ne doute pas que les autres joueurs vont la saisir et on verra ce qui se passera par la suite. […] Venir en équipe de France c’est aussi travailler. Je ne comprends pas mais je prends acte de cette décision. »

L’avenir de l’intérieur des Wizards sous le maillot national semble donc s’assombrir.

« Une équipe qui a de la gueule »

Le sélectionneur explique aussi « prendre acte » de la décision de Ian Mahinmi. Et sans ce trio, la peinture va donc dépendre de Joffrey Lauvergne, Kim Tillie, Alexis Ajinca et Ronny Turiaf.

« Très clairement, nos jeunes joueurs vont être responsabilisés et, je l’espère, vont saisir cette opportunité de franchir un cap dans leur carrière », annonce Collet.

Quand un confrère lui demande si Boris Diaw est une possibilité au poste cinq, le sélectionneur en revient aux jeunes.

« Je compte beaucoup plus responsabiliser nos jeunes joueurs. Il ne faut pas avoir peur, il faut au contraire être optimiste et saisir l’occasion de progresser avec ces joueurs là. »

Avec ou sans ses grands en provenance de NBA, Collet reste donc confiant et se laisse même aller un peu plus.

« Nous avons une équipe compétitive, qui a de la gueule. J’espère qu’on fera regretter aux absents leur absence. »

L’Espagne toujours au sommet

Avec une belle équipe, les Bleus ont donc de quoi viser haut ?

« Ce qu’on m’avait dit de dire, c’est qu’il faut aller en quart de finale. Et après, c’est match par match », plaisante le sélectionneur.

De la prudence, car il y a encore un obstacle de taille sur la route.

« Je ne pense pas que l’Espagne soit si affaiblie que ça », prévient Vincent Collet.

Avec un secteur intérieur en reconstruction partielle, il est clair que le moment n’est pas à se lancer dans des pronostics fous.