Ce diamant de Neal

Avec son compère Danny Green, c’est le co-MVP de la soirée. Septième ou huitième homme selon les soirs, Gary Neal (1m92, 28 ans) était tout simplement le meilleur marqueur du match à la mi-temps avec 14 points, et surtout un 3-pts au buzzer, avant de finir à 24 pts à 6/10 à 3-pts.
Une performance exceptionnelle, venue du banc, de la part d’un joueur au parcours atypique.

Jamais drafté, trois années en Europe

En fait, il faut revenir six ans en arrière. Alors que les Spurs remportent leur dernier titre face aux Cavs, Neal quitte la petite université de Towson et s’envole pour l’Europe. Il y jouera pendant trois ans en Turquie, en Espagne et en Italie. Puis en 2010, alors que ses rêves de NBA s’envolent peu à peu, les Spurs viennent le chercher pour qu’il dispute la Summer League. Jusque-là, rien d’exceptionnel.

Sauf qu’à San Antonio, on donne sa chance aux petits nouveaux, et que Neal saisit cette opportunité à pleines mains. Dès la première saison, il tourne à 9.8 pts de moyenne en 21 minutes. La saison suivante ? 9.9 pts en 21 minutes. Cette année ? 9.5 pts en 21 minutes.

Vous l’aurez compris, ce Neal est un modèle de régularité. Ce qu’on ne soupçonnait pas, c’est qu’il serait capable d’élever son niveau de jeu, comme le prouve ses 13.7 pts de moyenne dans cette finale.

« C’est un vrai pro », explique Gregg Popovich à propos de sa trouvaille. « Il a fait beaucoup de deux contre deux, trois contre trois, durant une bonne partie de la saison pour retrouver le forme. Il a de grosses qualités individuelles, et il a beaucoup aidé notre équipe. »

Neal s’est donc tenu prêt pour jouer à n’importe quel moment. Depuis le début de la Finale, Popovich lui fait confiance, et il lui rend bien.

« Être professionnel, c’est être toujours prêt à jouer. On ne sait jamais quand on va être appelé, donc on doit continuer de se préparer à l’entraînement. Les trois dernières matches, j’ai été dans la rotation, et je suis heureux d’avoir été prêt mentalement et physiquement. »