Interview Ray Allen : « Je pensais que nous ruminerions plus la défaite »

Pour Tony Parker, il est l’homme à abattre, celui à qui les Spurs ne peuvent pas se permettre de laisser le moindre shoot ouvert derrière l’arc. Auteur de trois tirs primés jeudi soir dans le Game 1, Ray Allen est bien rentré dans les troisièmes Finals de sa carrière. Samedi, il s’est confié à la presse.

Ray, Dwyane Wade disait hier que les playoffs ne sont amusants que s’il y a la victoire au bout. Le Heat porte-t-il tellement d’attentes sur lui que finalement, vous en oubliez de prendre du plaisir ?

Non, on savoure vraiment ce qu’on a fait jusque-là. Notre parcours pour arriver en finale nous procure du plaisir, soyez-en certains. Nous avons vécu beaucoup d’émotions jusque-là et quand je prends un peu de recul, je réalise ce que nous avons traversé. On a pris du plaisir, vraiment. Dans la défaite, c’est l’angoisse qui prend le pas sur le plaisir mais pour être en finale, on a gagné plus de matche qu’on en a perdu. Donc oui, nous nous sommes quand même amusés.

Votre extrême confiance dans votre capacité à combler un retard n’est-elle pas un piège ?

Trop souvent, vous oubliez vous les journalistes que l’objectif ultime c’est de gagner. C’est la seule chose qui compte. On doit donc se concentrer sur ce qui n’a pas bien marché dans le premier match, les petits détails qui font la différence, les choses qu’on n’a pas bien faites. Depuis le début des playoffs, on essaye de progresser de match en match en analysant le Game 1, on voit bien qu’on n’a pas fait le boulot dans le dernier quart temps.

Vous parliez d’anxiété tout à l’heure. Est-ce qu’avec deux jours de repos elle se nourrit elle-même ?

Non, il n’y a chez nous aucune nervosité ni aucun anxiété. Nous sommes tous d’accords dans le vestiaire pour dire que nous avons mal exécuté les possessions importantes dans le quatrième quart temps. Nous savons ce que nous devons améliorer pour être compétitif de la première à la dernière minute. Je m’attendais à ce qui nous ruminions plus cette défaite, effectivement avec ces deux jours de repos. Mais ce groupe communique bien, et ça c’est bien une chose qu’on a réussie jeudi. Nous nous parlons franchement et chacun écoute l’autre, que ce soit dans le vestiaire, en match ou à l’entraînement. Nous sommes une équipe unie.