Interview Dwyane Wade : « On n’est pas en playoffs pour s’amuser »

Auteur de 17 points à 7/15, Dwyane Wade a bien essayé de jouer les lieutenants aux côtés de LeBron James mais sa performance n’a pas suffi à faire pencher la balance en faveur du Heat.

Au contraire, le champion en titre vient déjà de perdre l’avantage du terrain acquis au terme d’une longue saison régulière. Mais Flash ne veut pas baisser la garde et au contraire prône la fraternité au sein du vestiaire floridien.

Extraits de l’interview d’entre matches pour le plus ancien membre du Heat.

Vous avez proposé cette année un basket de très haut niveau, notamment pendant cette série de 27 victoires consécutives, est-ce l’opposition des adversaires qui est encore montée d’un cran ou est-ce que tu penses que l’équipe s’est un peu éloignée des recettes habituelles de son succès ?

Pendant les playoffs, il y a davantage de concurrence, c’est évident. Ce sont les meilleures équipes qui s’affrontent. Il n’y a pas d’équipe dans l’histoire qui ait réussi à enchaîner sweep sur sweep pour gagner le titre [il demande confirmation autour de lui]. Non c’est impossible ! Il y a certains matches où on a été très bon et d’autres où on a été en dedans. Donc, c’est clair qu’on aimerait être plus constant. En même temps, on a toujours bien su rebondir après une défaite, donc à nous de faire les ajustements qui conviennent.

Votre jeu passe normalement énormément par Chris Bosh au poste bas… mais il joue désormais en périphérie…

On veut que Chris joue sur sa polyvalence. Il est un des meilleurs shooteurs parmi les intérieurs de la ligue. Il n’a pas encore trouvé le bon équilibre mais ce n’est pas facile quand il faut prendre en compte la dynamique de l’équipe et des joueurs qui changent sur le terrain. Chris cherche encore sa place mais je sais qu’il va y arriver.

Chris avait justement évoqué une discussion que vous aviez eu tous les trois la semaine dernière…

Oui. On est comme des frères, on passe énormément de temps ensemble. Donc parfois, il faut réussir à changer d’approche pour se faire entendre. Parfois, il faut prendre un peu de recul par rapport au jeu et considérer notre situation de privilégié dans la vie. Chris jouait aux jeux vidéo et je le regardais. Mais simplement montrer cette fraternité est important. On doit l’aider à trouver son équilibre. Dans notre équipe, ta valeur n’est pas toujours mesurée à l’apport au scoring.

Spoelstra a parlé de tout ce qu’il faut pour arriver jusqu’en finales. Est-ce qu’il y a du plaisir dans ces runs de playoffs ?

Les playoffs ne sont pas censés être une partie de plaisir ! Je suis désolé de casser l’ambiance mais en tant que joueur, les playoffs, ce n’est de la joie et du plaisir qu’une fois qu’ils sont terminés et que tu as gagné. Chaque jour, on se fait violence pour essayer de gagner 4 matchs dans la série.

Vous sortez d’une série éprouvante face à Indiana, quelle est l’importance du facteur fatigue que tu avais souligné après la défaite d’hier ?

En tous les cas, je ne veux surtout pas que ça nous serve d’excuse. On est fatigués ? Et alors ! On est en finales, et après ça, il n’y a plus rien. On joue chaque jour notre survie. Donc on doit surmonter la fatigue. Mais j’ai confiance en l’équipe, on va faire les ajustements nécessaires. On sera meilleur en dernier quart dans le match 2. Car si on ne le fait pas, on aura creusé notre propre tombe. Donc je crois dur comme fer qu’on va être meilleur.

Des deux titres que tu as gagné, tu avais perdu le match 1 alors que tu avais gagné le match 1 lorsque la finale t’avait échappé en 2011. Est-ce que c’est quelque chose à laquelle tu penses ?

Pas du tout. Pas tant qu’on joue ! Quand tu joues, tu veux gagner et gagner chaque match. On joue contre un adversaire très très bon. Une équipe très intelligente. Et on doit réussir à trouver la solution. On doit trouver le code secret. Et savoir comment être plus efficace au match 2 qu’on était au match 1.