C’est un peu la querelle des Anciens et des Modernes, version NBA. D’un côté, il y a de plus en plus de dirigeants qui utilisent les statistiques avancées pour recruter et constituer leurs équipes à moindre coût.
De l’autre, pas mal de coaches (Lionel Hollins, Doug Collins…) qui expliquent ne pas s’y intéresser car tout ne se lit pas dans les chiffres. Un avis partagé par Larry Brown.
« La NBA n’est pas la MLB [la ligue de baseball américaine] », explique ainsi le coach. « Au final, ce boulot analytique ne fonctionne pas au basket. Je regarde les joueurs et la façon dont il partage le ballon. Je ne vois pas comment ça se traduit sur un graphique ou à la Harvard Business School. Ce sport n’est pas basé sur les statistiques. C’est un sport où il faut rendre ses coéquipiers meilleurs et faire l’effort de défendre ».
En baseball, de plus en plus d’équipes utilisent les statistiques avancées pour construire des effectifs performants avec des budgets réduits. C’est l’histoire du film Moneyball, avec Brad Pitt. La tendance se développe de plus en plus en NBA. Mais comme toujours, elle fait face à ses détracteurs.